Il a des nuits où le sommeil ressemble à une trappe de laquelle on ne se déprend jamais. On avance d'un pas et on regarde le trou noir qui appelle, interpelle l'âme.
Il y a longtemps que mon âme n'est plus interpellée. Je ne veux plus dormir parce que je déteste le réveil. La confusion des premières secondes, des premières minutes. L'impression d'avoir traversé le temps et l'espace, se rematérialiser dans une autre illusion. Qui rêve? Qui est éveillé?
Encore une nuit blanche. En fait une nuit noire, dense, sans sens, sans essence. Aucun plaisir à entendre les oiseaux qui ne chantent pas ce matin. Mais le plaisir de voir le soleil apparaître, sans avoir besoin de courir après mes pensées, après ma conscience diffuse.
Bonne journée à cette lumière du jour impertinente qui me rappelle soudain qu'il y a un agenda, des échéances. Et qui me rapelle aussi, le plaisir de choisir chaque moment. Moment après moment choisir le bonheur. Ces instants, amis d'une profonde liberté de se sentir là, présente. Juste là à chaque instant. Des moments sans tache qui se savourent un à la fois sans apréhension pour le prochain, sans regret pour celui qui vient de passer.
Encore. Oui, encore de ces nuits où la vie se goûte en silence et où le jour caresse.
Pensées, reflets d'âmes emprisonnées entre l'ici et l'au-delà, murmures captés dans les égrégores anciens et nouveaux. Mots. Je marche sur le mince fil entre l'ombre et la lumière. Lumière éblouissante dans vos ténèbres. Ombre dans le jour éclatant. Je suis celle qui écoute les murmures du vent et les voix qui hurlent dans la tempête. Celle, qui des larmes, fabrique des colliers de mots et les raconte. Je suis celle qui apprend et s'inspire des êtres dont elle croise la route.
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