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vendredi 6 juillet 2018

Les rencontres

Jour 1 – Tadoussac

Ici, il y a les rencontres. C’est le cœur de mon expérience à Tadoussac. À chaque visite. Après l’accolade violente du vent, l’odeur et l’immensité du fleuve, il y a les gens.

Les gens d’ici, les gens de passages, les nomades, les artistes, les gens du fleuve, ceux de la forêt, les marins, les trippeux, les curieux, les kids-kodak qui courent après la meilleure photo de baleine, de phoque, de béluga, de vagues, de scintillement sur l’eau, de vent dans les arbres, de force des éléments, mais surtout la meilleure photo qui pourrait traduire cette sensation d’être infiniment petit qu’ils ont devant la majesté du grand fleuve et de ses mammifères géants.

Ici, je rencontre des gens. C’est facile. Ça ne se passe même pas dans les regards. Tu te mets juste à discuter. Comme ça. Sans détour. Avec la personne à côté de toi.
Aujourd’hui, j’ai rencontré Andrée. 74 ans. Elle passe deux mois à vélo sur les routes du Québec.

Nous avons commencé à parler du vent qui a déraciné un arbre à côté de sa tente. Elle se demandait quand le vent allait tomber.

Elle m’a expliqué comment à 67 ans, elle a entreposé tout son stock pour partir à vélo. Libre. Suivre son intuition. La seule chose qui faisait du sens c’était l’instant présent. Elle n’avait pas de destination précise. Juste le vent et son compas intérieur.

À chaque année, elle prend les deux mois d’été et elle roule. Toute seule.

Andrée. 74 ans. Cancer du sein à 37 ans.

Nous avons beaucoup ri.

Nous avons ri de nos carcans, de nos théories du contrôle de soi lorsque l’on est une femme. Nous avons ri de notre propre jugement interne, contrôlant nos moindres faits et gestes, encore plus dévastateur que le jugement des autres. Notre peur d’être inadéquate.

Andrée a rencontré un homme il y a 1 an. Une relation qui témoigne de sa guérison intérieure, de sa passion pour la vie. Une « relation dans le cœur » comme elle dit. Il a 35 ans. Son regard pétille lorsqu’elle en parle. Je sens dans son regard la force du vent qui la pousse. Je sens l’instant présent qui la fait vibrer. Non, ce n’est pas une histoire de cul, dit-elle. 

Nous avons beaucoup ri des conventions. Elle respecte l’incompréhension des autres. Et elle continue de vivre sa vie.

J’avais besoin de rencontrer Andrée aujourd’hui. Besoin d’entendre que d’entreposer mes affaires et de partir sur la route pour quelques mois c’est bon si c’est ça que notre cœur nous dit.

L’instant présent c’est la seule chose qui fait du sens, m’a-t-elle redit.
Merci Andrée.

Avec respect!
ML



jeudi 23 février 2017

Un besoin de laideur

J'ai une impression de laideur. Mon regard se porte sur les incomplétudes, les coins ronds, les fils qui dépassent. Des coins de tapis inégaux, des marques de peinture défraîchie. Je recherche l'esthétisme, la pureté, les lignes régulières, l'ordre. J'ai besoin d'ordre... le chaos me fatigue, mais étrangement, il me donne aussi du répit. Soudain le beau, le léché, le propre m'ennuient. Ils me forcent à me tenir droit, à faire attention, à me contrôler.

Alors que le chaos me donne la permission d'être moi-même et de ne pas tout savoir. J'ai le goût de ricaner dans le silence propret de l'ordre contrôlé de ma vie; me lancer par terre, me tordre de rire, salir mon linge.

Ouf!

Mon corps est en état de chaos et automatiquement j'essaie de le contrôler, d'effacer ce qui sort du cadre, d'annihiler cette masse qui s'est invité à dîner et se repaît de mon sang, qui me vide de ma vitalité.

Aujourd'hui j'ai besoin d'air, besoin d'aimer ce qui est laid et tout croche, accepter le champ de bataille de mon corps et me trouver magnifique dans la confusion, les cheveux épars et l'œil rougit de larmes.

Avec respect et amour!
Marie-Laure

lundi 16 janvier 2017

Lèzaléas

Oui lèzaléas...

La fin de l'année 2016 s'annonçait époustouflante après mes deux années de quasi-retraite. J'allais débuter l'année 2017 avec un élan renouvelé.

Et j'ai eu un accident. Un chute de cheval (oui le magnifique cheval sur la photo) qui a paralysé mon bras droit durant des semaines. C'est la première journée aujourd'hui où je peux enfin m'asseoir et écrire. Je ne peux toujours pas écrire longuement au stylo, mais à l'ordi ça va.

Ainsi, tous les beaux projets de livres sont repoussés dans le temps. Je vise donc le mois de février pour la publication du Tome 2 de Lorsque le fond de la mer a tremblé.

J'ai hâte, je suis nerveuse. Et je me dis que c'est de ça que ma vie a l'air. Je dois composer avec les aléas de la vie, les circonstances, ce sur quoi je n'ai aucun contrôle. Et c'est parfait. Durant les dernières semaines, j'ai pris le temps d'écouter, de respirer et de me laisser inspirer. Il y a de nouvelles idées qui pointent dans mon deuxième cerveau et ça m'excite.

Je vous souhaite une excellente année 2017, lumineuse et incroyable AVEC ses surprises et ses aléas.

Avec respect!
ML

jeudi 22 septembre 2016

Et si je vous tirais aux cartes?

J'ai souvent envié les gens qui avait une passion bien définie et des talents dans un seul domaine. Je les trouvais disciplinés et j'admirais leur maîtrise. Ils semblaient moins éparpillés que moi.

Lorsqu'on me demande ce que je fais, je prends toujours une pause et me demande qu'est-ce qui est le plus simple à répondre? Et qui va susciter le moins de questions. Oui, je sais j'ai eu des périodes où je n'avais pas le goût de parler ou d'expliquer. Surtout en ce qui a trait à la spiritualité, la méditation et le travail énergétique.

Oui je suis multiples et j'ai de multiples intérêts et talents. Ma créativité s'exprime de multiples façons et ma vie est un bouquet de ces multiples expressions.

Je ne me sens plus éparpillée. Je me sens en paix avec moi-même et ce qui m'anime et rend heureuse. Et comme j'aime jouer, je vous invite à jouer avec moi et peut-être a découvrir quelque chose pour vous même.

Je suis disponible pour des tirages au Tarot ou des soins énergétiques à distance. Je me suis inscrite sur Fiverr. Vous pouvez prendre un service de base à 5$ ou encore faire une requête spéciale et je vous donnerai mes tarifs. Spécifiez si vous désirez le service en français (la page est en anglais). Ambrozya on Fiverr

Il y a autour de moi des gens qui me mettent au défi de sortir de ma boîte et de mon confort. Ceci est un de ses défis. Être publique à propos de ces choses que je cache de peur d'avoir l'air bizarre. À la quantité de gens autour de moi qui consultent des tarologues, astrologues, voyants, etc. Il n'y a plus rien de bizarre et après 25 ans je suis assez solide dans mes capacités.

Vous êtes les bienvenus!

Avec respect!
ML


mardi 20 septembre 2016

La poésie et moi

J'avais oublié que j'étais une machine à idées. Ma dernière idée...

Dans ma courte biographie, que vous pouvez trouver sur cette page, je raconte comment enfant, j'ai été touché par la poésie. À travers les années, je suis toujours retourné à cette forme d'expression lorsque j'avais besoin de réconfort, ou encore pour mettre des mots sur des émotions.

J'ai donc décidé de mettre en forme un recueil de poésies choisies que j'ai écrites au fil des ans. Certaines pièces ont cette naïveté juvénile de mes vingt ans et d'autres témoignent d'une exploration continue de sensations, d'observations et d'éclats émotifs.

Ainsi, vers la fin du mois d'octobre vous verrez apparaître ce recueil sur mes tablettes et peut-être les vôtres (sourire et gratitude infinie). Il y en aura un en anglais aussi.

Avec respect!
ML


mardi 13 septembre 2016

En avant toute!

Cest lorsque je reviens sur mon blogue que je réalise que je passe beaucoup de temps à me préparer à être prête.

J'évite de parler des projets en cours juste au cas où je ne les réalise pas, où bien que je laisse tomber en cours de route parce que la vie...

Je me souviens lorsque j'ai démarré mon blogue il y a plusieurs années, je voulais partager des écrits, des pensées, des poèmes, ainsi que des perles de mon processus d'écriture. Il y a eu des succès, des abandons, des nouveaux départs et de la détermination malgré tout.

Dernièrement, j'ai ressenti le désir de partager, de parler aux gens, de savoir ce qui les intéressent et de partager ce qui m'intéresse. ET quand ce désir la surgit jai la fâcheuse tendence à me retirer dans ma caverne, vouloir être invisible tout d'un coup. Parce qu'attirer l'attention ça veut dire du troubel, ça veut dire avoir gérer des suites, des nouvelles conversations et accueillir des gens.

Pour tant j'aime ça!

Mon partenaire d'écriture ma dit ; Throw all the fucks by the window. Then you will have no more fuck to give.

Bon, je ne suis pas dans une philosophie de je m'en fous, par contre, je comprends que je donne beaucoup trop d'attention à ce qui va possiblement arriver ou ce que les gens vont penser.

Je ne me fous pas de ce que les gens vont penser, mais est-ce que c'est réellement si important? Si moi ça me fait plaisir dans ma vie. Si mon envie de contribuer, de faire rire, de faire peur, de divertir à travers mes livres est ce qui me nourrit? Alors qu'est-ce qui m'arrête?

TOUT doit être prêt avant que je commence. Et comme tout n'est jamais toujours prêt et que certaines choses ne peuvent arriver qu'en second lieu, et bien, je ne fais rien.

Alors aujourd'hui, je regarde en bas, je ne vois pas le fond du précipice et en descendant je trouverai mes ailes ou j'atterrirai sur mes pattes comme un chat. Et si je me casse le cou et bien au moins la chute aura été tripante!

Avec respect!
ML






mercredi 23 septembre 2015

Se préparer à être prêt

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de ne jamais vous sentir prêt à commencer? Que ça soit un nouveau projet, une idée à mettre en oeuvre, une nouvelle relation, ce n'est jamais le bon moment et les conditions ne sont jamais idéales.

Je suis comme ça. Ça me prends du temps me préparer et m'assurer que j'ai bien toutes les information en main, que j'ai tout ce qu'il faut pour le suivi, que je n'ai rien oublié, que tout est parfait.

Mais ça n'est jamais parfait...

Et le temps que je prends pour me préparer m'empêche d'utiliser le trac, que je ressens au fin fond de moi, comme énergie puissante pour me propulser.

Comme le sprinter sur la ligne de départ, il doit avoir confiance que tout ce qu'il a fait jusqu'au coup de départ est parfait. Qu'il est prêt. Parce que prêt ou non, le départ c'est maintenent.

Alors dans ma caverne depuis des mois (Sortir de la caverne), je me prépare à être prête.

Je ne le suis pas, mais j'ai envie de faire des choses. J'ai retrouvé au moins 75% de mon énergie (j'étais à moins 50 dans la dernière année) et mon intellect retrouve tranquillement sa capacité de raisonnement et de gestion de plusieurs idées et projets en même temps. La fatigue émotionnelle est une voleuse d'énergie, mais suis en train de gagner la bataille.

Je reviens donc, en forme. Pas totalement prête, mais assez à l'écoute pour ne pas en faire trop et ne pas me laisser gruger l'intérieur par l'anxiété de ne pas réussir ou de ne pas être parfaite.

Avec respsect!
ML

lundi 11 mai 2015

Sortir de la caverne - prise 2

Il y a un mois et demi j'ai cru que ça y était, qu'enfin j'allais pouvoir recommencer à écrire. Surtout écrire.

Ça n'a pris qu'une semaine. Je suis retournée (non sagement) dans ma caverne "kickkin and screamin" comme dirait les anglais.

Je me réessaie donc pour une seconde fois en 2 mois. Cette fois-ci, j'y vais avec mesure, pas de grands élans, ni de grands projets. Juste le quotidien, la vaisselle, la moppe et le lavage.

J'ai fait une grande sortie, le weekend dernier au Congrès boréal. Un tourbillon de rencontres intéressantes, de discussions passionnantes et de multiples découvertes. J'en reviens enchantée et inspirée. Je vais vous reparler de certaines de mes découvertes dans les jours à venir (mais je ne fais pas de promesses...)

Je pense à vous!
Avec respect!
ML

mercredi 1 avril 2015

Sortir de sa tanière

J'ai envie de sortir et j'ai envie de rester dans ma tanière. Mon esprit est en perpétuelles vacances depuis des mois. Mais avril arrive avec son soleil et le thermomètre qui monte (tranquillement, mais sûrement). J'ai envie de créer, de partager des choses, d'échanger des idées, colorier, dessiner, danser, jouer du tambour. Et surtout écrire. J'aurais cru que j'écrirais plus, mais je n'avais pas évalué que les deux cours par session me causeraient autant d'anxiété. Recopier les notes, étudier, rédiger les travaux... et je suis fatiguée.
Le printemps arrive avec son espoir de vitalité renouvelée. J'ai espoir. En attendant je me repose.

Avril c'est aussi le retour des challenges d'écriture. Évidemment je ne raterai pas l'occasion de jouer. Voici donc le programme pour le mois d'avril :

1- A to Z blog challenge : en français et en anglais (voir le blog d'Ambrozya).
2- National Poetry Month (NaPoWriMo) : 1 poème par jour pendant 30 jour - en anglais sur Ambrozya
3- Camp NaNoWriMo : révision du manuscrit Les lucioles

Ça devrait m'occuper pendant la fin de session. C'est souvent lorsque je suis très occupée que je produis le plus. Mon cerveau entre dans un certain mode d'action qui fait qu'il ne laisse entrer aucune interférence.

Je suis donc de retour, un pied en dehors de la tanière, pour sentir le vent. Bon mois d'avril!

Avec respect!
ML

samedi 19 avril 2014

Q - Pour répondre à la Question

À la question : Pourquoi est-ce que tu écris?

La réponse ce n'est pas : Pour écrire des livres ou les publier ou les faire lire. Si un écrivain vous dit cela, c'est peut-être parce que c'est ce que vous avez envie d'entendre.

Il y a aussi la réponse version : J'ai des choses à dire.
On aurait tous une histoire à raconter. La nôtre. Et il y a de multiples façons de la raconter. En musique, sur une toile, gravée dans le bois, taillée dans la pierre. La rumeur veut que le premier livre d'un écrivain soit auto-biographique. Ça c'est pour répondre au désir de : J'ai des choses à dire.

Mais une fois que l'on a répondu au désir de "dire des choses" et de raconter son histoire", pourquoi est-ce qu'on écrit?

Pour comprendre. Comprendre quoi? La vie. Sa vie.
Pour donner du sens. Faire du sens.
Comprendre.

Pour ceux qui ont des enfants ou qui en côtoient ou encore qui se souviennent de cette pulsion viscérale de demander POURQUOI, vous comprendrez ce que je veux dire.

Pourquoi il est grand, pourquoi il est noir, pourquoi il pleure, pourquoi est-ce qu'elle le frappe, pourquoi est-ce qu'il crie, pourquoi, pourquoi, pourquoi.

Enfant, on ne m'a pas répondu à satisfaction.

Alors j'écris pour comprendre pourquoi. J'invente tellement de raisons différentes que je me dis qu'enfin je trouverai LA réponse.

La réponse à quoi? C'est quoi le sens de la vie?

J'ai écrit, j'écris et j'écrirai encore parce que ça crée intérieurement un sentiment très profond de liberté face à n'importe quelle question. Même les plus difficiles.

Comprendre, c'est le prix de consolation. Le vrai cadeau c'est de réaliser qu'il n'y a pas de "SENS" à la vie et qu'on peut tout simplement donner le sens que l'on veut à toutes choses.

Avec respect!
ML





mercredi 16 avril 2014

N - Ne pas vouloir écrire

Parce que ça arrive parfois que je ne veux plus écrire; que je ne veux plus entendre les murmures inlassables des personnages qui veulent que j'écrive leur histoire. Quand je suis longtemps sans écrire, je manque d'air. La pression est tellement forte que j'en perds le souffle. Je m'essouffle à courir derrière ma plume.
Je n'écrirai jamais toutes les histoires que je voudrais. Pour ça, je devrais écrire tous les jours, que ça deviennent mon occupation principale. Je ne sais pas comment je paierais les études des enfants...

Parfois, j'aimerais arrêter d'écrire. Je ne sais pas quelle autre passion je me trouverais...

Des semaines comme j'ai eu depuis la fin décembre... ça enlève le goût d'écrire. Ça coupe le souffle. Même les murmures s'arrêtent...

Avec respect!
ML

samedi 5 avril 2014

E - Échouer, la voie de la réussite

Si échouer dans la vie avait aussi peu de conséquence que de manquer une maison en pain d'épice, on n'en ferait peut-être pas autant de cas.

Durant de longues années j'ai écrit en secret. Seulement quelques personnes étaient au courant. J'avais si peur... de quoi? Je ne me souviens plus très bien. Je pense que c'était la peur des commentaires me disant que c'était poche ce que j'écrivais. Lorsqu'on a peur d'être critiqué, ce n'est pas "ce que tu écris qui est mauvais", ce qu'on entend c'est : "TU es poche!" Je faisais très peu de nuance entre ce que je faisais et qui j'étais. Bon, j'avais déjà l'estime de soi rampante et la retenue facile à cet époque.

Maintenant, il y a toujours un fond d'excitation, mais jamais la peur viscérale que j'éprouvais il y a 20-25 ans. Je me suis déjà fait dire qu'avec l'âge on devient plus sur de soi, etc., etc. Je connais des gens que même avec les années, ils ne vont jamais se lancer. L'instinct de survie devant une menace, même imaginaire est tellement plus fort... En fait, c'est à force de me péter la gueule que je suis devenue affirmée à propos de mes écrits. J'écris ça et je cherche un exemple d'échec...

Ce n'est pas au niveau de l'écriture que j'ai échoué. Si je regarde les attentes que mon père avait... Epic Fail! Parfois dans l'éducation de mes enfants, on m'a fait des remarques... Maintenant quand je regarde mes enfants aujourd'hui, ils sont si beaux, bien élevés, ouverts, expressifs, etc. Et je réalise que c'est là  que je me suis construite, avec eux. À force de perdre patience pour des niaiseries, de me sentir impuissante, petite, incapable; de manquer des recettes, d'avoir un compte de banque dans le rouge et faire de la magie pour qu'il y ait de la bouffe dans le frigo; de ne pas pouvoir acheter des cadeaux de Noël; de ne pas dormir pour étudier et à l'aube nourrir le bébé...

Quand je regarde en arrière ce qui est, selon les normes, une suite d'échecs, je me dis que la vie c'est ça. Si j'arrêtais de voir ça comme des échecs... mes enfants me rappellent que la fameuse maison en pain d'épice qui ne voulait pas tenir debout, on l'a mis dans le congélateur et on l'a fait tenir avec des cure-dents. Nous avons tellement rit. Que le frigo vide a été l'opportunité d'apprendre à faire des pousses de légumineuses et de cultiver un petit jardin sur le balcon et qu'à Noël nous avons joué à des jeux, ensemble, toute la nuit.

C'est toujours une question de perspective. Pour mes enfants, je suis la plus drôle, la plus créative des mères. Alors que pendant longtemps, j'ai trouvé ça difficile et qu'il y avait plus souvent de larmes que de rires.

Écrire est une passion qui m'habite depuis si longtemps et je me suis cachée pour que cette partie de ma vie reste intacte, loin du tourbillon et de la lourdeur. Quand je regarde derrière, peut-être que j'aurais pu m'exposer avant, car depuis que je le fais, je ressens de plus en plus de liberté...

J'ai très peu échoué dans ma vie, je réussis beaucoup de ce que j'entreprends. Tout simplement parce que je suis patiente et que je n'ai pas peur des coups... Mais plus je suis ouverte, moins il y a de coups, plus je suis vulnérable et plus il y a de force dans ce que je fais.

Faut-il absolument échouer pour comprendre tout ça? Ou bien, échec et réussite ne sont liés qu'aux attentes que nous avons de nous-même?

Avec respect!
ML






lundi 3 mars 2014

Nuit blanche - le retour

Je suis donc allée faire un tour dans les rues de la ville pour la fameuse nuit blanche.

22h45 - Ma tournée a débuté au Théâtre de Quartier - Espace La Risée, qui est à quelques minutes de marche du métro Jean-Talon, très loin de l'effervescent Quartier des spectacles. J'allais y retrouver une bande de folles. Des femmes humoristes, qui à chaque premier lundi du mois, montent un cabaret-laboratoire "Les Femmelettes". J'étais allée les voir au début février et j'avais bien ri. Je suis donc arrivée avec quelques minutes d'avance et les humoristes/comédiennes se baladaient, détendues (en robe de chambre et pyjama), dans la salle et sur la scène; difficile de croire qu'un spectacle allait débuter. Et le spectacle a débuté. En fait, j'aurais qualifié l'expérience de rallye d'humour. Pour le temps où je suis restée, il y a eu de l'improvisation musicale, avec le concours de deux courageux spectateurs. Absolument tordant. Je pense que je vais reprendre le concept dans certains de mes ateliers. Il y a eu aussi des sketchs et des monologues et des jeux d'improvisation.  Une heure de plaisir!

00h45 - Je me suis sauvée en vitesse pour me rendre à la Maison des écrivains, juste en face du Carré St-Louis. J'y allais par curiosité, pour voir de quelle façon la petite bête (lire l'écrivain) se comporte en société. Et aussi pour voir si j'aurais une envie soudaine de me mêler un peu plus au genre humain avec qui je partage l'affinité de l'écriture.
Lorsque je suis arrivée, il y avait une "mère indigne" qui faisait la lecture. Je ne me suis pas beaucoup intéressée à ces chroniques de blogue qui, semble-t-il, ont fait fureur. Mes enfants sont trop vieux maintenant pour que je me sente interpellée, mais il parait que c'est chouette. Je m'installe donc avec mon thé oolong et j'écoute ce qui se trouve être "une pétition contre le 69" (oui la position sexuelle). Rigolo!
Ensuite arrive "l'écrivain". Le regard fuyant, un peu gêné, il nous explique, sans nous regarder, de quoi traite son roman et commence à nous en lire un extrait. Atroce! Il nous défile une des scènes de cul les plus barbantes qu'il m'ait été donné de lire ou d'entendre, et lu d'un ton monocorde, sans point ni virgule, ni même un soupir... J'ai effacé son nom de ma mémoire.
Et finalement, un autre écrivain arrive, le regard posé, le ton avenant, il explique rapidement ce qu'il veut nous partager. Un truc sur la maternité et la paternité. Il commence à lire d'une voix si douce que personne n'entend rien, ou presque, comme s'il ne lisait que pour lui-même. Derrière nous, des gens entrent et sortent, discutent à voix basse. Un "écouteur" demande : "Pourriez-vous lire plus fort je vous prie?" "Rapprochez-vous!" se fait-il vertement répondre. Et l'auteur de poursuivre, avec sa voix toujours aussi basse. C'était bien comme lecture, un texte émouvant à plusieurs endroits. J'ai quitté juste après, pendant que l'auteur et l'écouteur (qui avait fait une autre remarque) se chamaillaient. Je pense que dans le genre caractériel, je suis moins pire que je pensais. Je ne crois pas que je fréquenterai les salons de lecture avec assiduité...

1h40 - J'ai fui en toute hâte pour voir la série de films de Fantasia au Théâtre Maisonneuve. Et vlan! Le bain de foule! Je me suis faufilée entre les files pour la glissade extérieur et le film On the clock. Je me trouve un place au parterre et je savoure. J'aime les films glauques, gores et tordus. Et c'est vers cette heure-là que les gamins commencent à rappliquer. Mon fils est le premier à me trouver. Suivit par ses sœurs et une cousine qui est venue les rejoindre à un certain moment. "Vous êtes comme ça vous autres!" me disait un ami. On se retrouve toujours, comme une bande de chats errants qui la nuit, explorent seuls les environs, mais se regroupent alors que le jour pointe. Ça m'a mit de bonne humeur, cette activité.

3h56- Je cours à perdre haleine dans les escaliers infinis du métro Frontenac, pour pouvoir attraper le dernier bus de nuit qui me descend juste au coin de ma rue.

Avec respect!
ML


samedi 1 mars 2014

La ville la nuit - ma première Nuit Blanche

Ce soir c'est la NUIT BLANCHE et j'ai décidé d'aller faire un tour.

En général, je ne me couche pas tôt. Je veille tard. Un restant de terreur nocturne imprégnée dans mes cellules. Je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil non plus. L'habitude je suppose. Pour arriver à me coucher avant minuit, soit je suis totalement épuisée et je m'endors tout simplement ou bien je suis malade.

FAIT : Je suis épuisée et je suis malade. Mais le désir de rester éveillée est tellement plus fort.

Mais entre vous et moi, ce n'est pas d'aller me balader en ville avec des milliers d'autres personnes qui m'intéresse. Non, c'est simplement de rester debout. Et si je rentre à la maison, je vais définitivement m'endormir. Mon ego de noctambule est un peu froissé depuis quelques temps... J'arrive à peine à tenir jusqu'à 23h.

Je sais que je devrais prendre soin de moi. Le mois de mars qui arrive, s'annonce intense au travail.

Mais c'est toujours comme ça. Je n'ai pas vraiment de vie sociale (ce n'est pas nouveau); personne ne se précipite la fin de semaine pour m'appeler et faire des activités, donc... je me couche tard, j'écris, je joue à des jeux vidéos et j'écoute des séries télé.

Alors la nuit blanche, ça sera ma sortie. Toute seule avec moi-même. Je croiserai sûrement les gamins quelque part vers 2h du matin.

Et en passant, le fait de ne pas avoir de vie sociale très remplie ne me dérange pas. J'ai réalisé à un certain point dans les dernières années, que la compagnie des autres (surtout en groupe) me demande énormément d'énergie. Je préfère les tête-à-têtes. Et le travail comble mes besoins d'être en contact avec d'autres humains amplement. J'ai l'air d'une bête sociale bien entraînée en général. Mais définitivement, je préfère ma caverne...

Alors, au programme cette nuit. De l'humour de la littérature et des films de genre (Fantasia fait un spécial!!)

Je vous souhaite une excellente nuit.
Avec respect!
ML





lundi 20 janvier 2014

Dans ces années-là


À cette enfant qui a pleuré dans mes bras

Ça se passait dans ces années-là. Personne ne posait de question, mais beaucoup jasait... Jamais elle n'aurait osé dire un seul mot pour troubler la paix.

Seule. Elle endurait.

Le sourire fragile des enfants maltraités est une gifle cruelle, nous forçant à baisser les yeux ou à rugir.

Seuls très souvent, ils se sont protégés et ont protégé leur bourreau. Encore aujourd'hui, ils gardent le silence, sur ces années-là.

"Tout le monde mange une fessée, une fois de temps en temps!"

Et lorsque les coups se multiplient et qu'il n'y a jamais de caresse? Et lorsque les coups s'accompagnent d'insultes?

"Il ne faut pas remuer le passé!"

Et alors que les nuits sans sommeil s'accumulent; que l'envie de silence se fait de plus en plus en plus pressante et que le désir de fuir leur brûle l'âme... encore, ils restent pour s'occuper de leurs parents rendus vieux.

Parce qu'ils sont forts et qu'on ne saura jamais ce qu'ils ont enduré. Mais ils sont là autour de nous et ils se reconnaissent entre eux. Il y a un éclat trouble dans leur regard; leur rire est plus profond... parce que durant ces années-là, ils ont appris que chaque moment de joie est précieux, parce qu'il risque de ne pas revenir.

Avec respect!
ML

dimanche 28 juillet 2013

La mort, ses surprises et l'envie de vivre

La mort...

Hier... une pause dans mon marathon d'écriture, pour une visite au salon funéraire.

J'ai une amie... une belle femme de 40 ans qui a touché de façon incroyable le coeur de centaines (on pourrait dire des milliers) de personnes partout où elle est passée. Depuis l'annonce de son décès, des dizaines et des dizaines de messages sont partagés par courriel et sur Facebook, ayant comme trait commun sa grande écoute, sa joie de vivre et sa grande générosité envers ceux qu'elle rencontrait.

Elle habitait à Singapour depuis deux ans, avec son amoureux qu'elle était allée rejoindre (il travaillait là-bas), laissant tout derrière elle pour vivre cette magnifique histoire d'amour qu'elle vivait. Il y a environ 3 mois, on lui annonçait un cancer de l'estomac...

Ses surprises...

J'ai parlé avec sa mère, une femme incroyable. Magnifique autant dans les larmes que dans le rire. Elle est allée rejoindre sa fille aussitôt qu'elle l'a pu. Elle me raconte que sa fille avait toujours trouvé qu'elle avait le chic pour préparer les valises. Ayant fait plusieurs voyages dans sa trop courte vie, sa mère l'aidait à rouler chandails et chaussettes et à trouver le moindre petit trou pour entrer encore un autre morceau.

 Lors d'un rare moment où elles étaient seules, à l'hôpital, un moment trendre entre mère et fille. Dans ses derniers instants de lucidité, sa mère a préparé la dernière valise de sa fille, pour son dernier voyage.

- Qu'est ce qu'on y met maman?
- Beaucoup d'amour...

J'ai trois enfants et je ne saurais trouver des mots plus parfait si je devais un jour (jamais, jamais, je touche du bois et je bénis tous les dieux et déesses dans leurs grâces infinies!!) enterrer un de mes enfants.

L'envie de vivre...

Cette amie... Tout le monde s'accorde pour dire qu'elle a vécu sa vie passionnément, à fond et sans regret, avec la seule intention de faire une différence dans la vie des gens qu'elle rencontrait. Mission accomplie ma belle. Et ce n'est pas parce qu'elle est morte jeune... Rien dans ce que les gens ont partagé d'elle n'avait ce relent de cliché: "C'est toujours les meilleurs qui partent en premier..." Sa présence nous rendait meilleur et sa mort nous invite à l'être encore et pour toujours, tous les jours.

Elle avait une vision de la vie qu'elle voulait vivre et elle l'a vécu, une journée à la fois. Et la vie a été d'une abondance et d'une générosité incroyable avec elle.

Sa mort, à 40 ans, est un rappel (douloureux sur le coup) que je ne suis pas éternelle et que demain peut ne jamais venir... et je dis cela sans défaitisme ni regret. Nous le savons tous mais, moi la première je vis comme si la mort allait venir le plus tard possible et que je pouvais contrôler une telle chose.

Mais qui ne pousse pas un soupir de soulagement, inconsciemment peut-être, le soir en allant se coucher et en se réveillant le matin?

Merci ma belle amie pour cette lumière que tu nous as partagé et malgré la peur qui surgit au fond de mes tripes, je sourirai, je dirai ces mots que parfois je retiens, je vivrai passionnément et sans retenue cette vie dont je rêve.

Avec tout mon respect et tout mon amour!
ML






vendredi 26 juillet 2013

Les problèmes techniques...

Ça fait partie de l'aventure...

À chaque fois que je suis sur le point de faire un pas en avant, je suis au prise avec toutes sortes de problèmes techniques inimaginables.

On se souviendra tous de la mort abrupte de ma clé USB au mois de mars, à une heure de publier mon livre sur Amazon. Et bien cette fois-ci, j'ai passé la journée à me battre (tout en restant zen, je vous l'assure) avec mon laptop. Incapable de l'ouvrir. C'est vrai qu'il est sur ses derniers milles sauf que...

Donc, je n'ai pas encore donné le OK pour que la version Paperback (broché) de Lorsque le fond de la mer a tremblé soit disponible comme prévu aujourd'hui. 

Et je vous épargne toutes les fois où ça m'arrive lorsque je fais un pas dans le vide. Que je me lance dans un nouveau projet... en fait ça N'arrive jamais, juste pour mes projets personnels. Et l'écriture est un projet que je garderais bien caché au fond de moi si je m'écoutais. La partie minuscule de soi-même n'est jamais de bon conseil. une amie m'a dit ; "Comment veux-tu que tes enfants crois que c'est possible de réaliser ses rêves, si leur idole #1 ne réalise pas les siens?"

Les amis c'est comme les problèmes techniques...

Mais je choisis la vie. Comme dirait l'autre. Je choisis de plonger dans cette aventure et de risquer de rencontrer des êtres humains avec qui je peux partager cette vie et les passions qui nous habitent. Je vous raconterai peut-être un jour ma vie d'agoraphobe... je suppose que je vis aujourd'hui des relents de cette période. La peur du monde extérieur ne s'en va jamais complètement.

Bon, dans quelques heures, promis, le livre sera disponible. Le temps que mon fils (oui ce super héros des temps modernes!!!) revampe mon laptop pour que je puisse l'utiliser la tête en paix.

En attendant, la bière du vendredi se prend extrêmement bien. Salud!!

Avec respect!
ML

dimanche 2 juin 2013

Quelques instants de reconnaissance

J'ai aussi un blogue en anglais (le lien se trouve juste à droite sur la page.) C'est un blogue beaucoup plus actif que celui-ci. Pour quelles raisons? Tout simplement parce que je me retiens moins lorsque je parle en anglais et aussi parce que ma communauté internet (d'écrivains surtout) est anglophone (lire anglais et américains).

Avec la publication de Lorsque le fond de la mer a tremblé, je vais surement me découvrir un nouveau niveau d'expression de soi. Cela a déjà commencé avec la mise en place d'un compte twitter et un changement dans l'URL de mon blogue ici.

Mais bon ce dont je veux vous parler c'est de deux "awards" que je viens de recevoir pour mon blogue en anglais :
The Versatile blogger award et The Super sweet blogging award.





Des fois ça fait du bien de savoir que ce que l'on écrit plaît aux gens. Dernièrement j'ai participé à un défi d'écriture et maintenant je participe à une histoire écrite en collaboration avec 11 autres bloggers. Chacun d'entrenous est responsable d'un chapitre, mais personne ne sait ce que les autres avant nous vont écrire. Nous devons nous débrouiller avec ce que l'on nous donne. Si cela vous intéresse de lire l'histoire, vous pouvez la trouver ici: The Baker's Dozen Fiction Story

Cela fait en sorte qu'il y a plus de traffic et d'interactions, ce qui est assez inexistant de ce côté-ci. Mais je sais que de poster plus et d'aller commenter sur les autres blogues que je suis, devrait générer plus d'activité ici. C'est ce qui est intéressant en fait, l'échange.

Au plaisir de vous lire, n'hésitez pas à me saluer lors de votre passage.

Avec respect!
ML

De façon subtile...

Alors, j'ai subtilement changé le mois de publication sur le côté gauche de la page à Juin 2013 pour le Tome I de Lorsque le fond de la mer a tremblé. J'ai finalement eu une percée qui m'a permis de faire avancer le projet où ça bloquait.

Quand je passe beaucoup de temps sur les détails, c'est parce que je suis insatisfaite. J'ai osé me poser la question sur ce qui causait cette insatisfaction. Il manque des morceaux pour que ça soit cohérent, selon moi. De simples détails dans le contenu (et non le contenant) qui font toute une différence. Alors je viens de passer une nuit à ajouter ces morceaux. Le sentiment d'insatisfaction se dissipe à toute vitesse.

Maintenant tout ce qui reste c'est le trac, mais ça je suppose que j'arriverai à le gérer.

Avec respect!
ML

jeudi 23 mai 2013

Ça y est presque

J'ai encore trouvé des fautes...

Quand je regarde les versions précédentes du document, elles n'y sont pas... et soudain en ouvrant le document, de nouvelles fautes, de nouvelles coquilles surgissent. Je suis à la recherche de tout ce qui active les corrections automatiques pour les désactiver. Je ne voudrais pas que le mauvais français de WORD me bousille l'expérience.

Je vous disais donc je suis dans les détails... je respire et je me rappelle que tout ça n'est qu'un jeu. Un jeu inventé pour garder la vie allumée en moi.

Date de publication : dans quelques heures