J'ai marché ce soir sur le bord de l'eau. Il arrive à un certain moment de la soirée, que la mer et le ciel se confondent en une seule couleur. Ça ne dure pas très longtemps, car très vite, à la noirceur, on aperçoit soudain les lumières de l'autre côté, sur la côte sud. Mais pendant un instant, l'illusion est parfaite. On est absorbé tout entier par l'univers. Peu importe où le regard se pose, il n'y a ni début, ni fin. Il n'y a plus de séparation. Il n'y a plus que soi.
Les traces 1 : je suivais sur le sable des traces de pas. Souliers, sandales, orteils. Ensuite des traces de chiens. Gros, minis. Il y avait aussi des traces d'oiseaux.
La bouette : en grandissant, on ne devrait pas arrêter de jouer dans la bouette et faire comme si on faisait de la cuisine comme nos mères. Les nombreux festins auxquels les oiseaux étaient conviés n'avaient de limite que celle de mon imagination d'enfant. Je trouve magique ce contact avec la matière. J'ai fait des galettes de glaise, il y a deux jours, et me suis rappelée ces innombrables étés sur le bord d'un lac où j'ai joué, beaucoup, beaucoup, à faire comme si.
Écriture : 4092 mots. J'ai écris pratiquement sans arrêt pendant 4 heures, en matinée. À un certain point j'ai du juste arrêter et faire autre chose. J'ai un personnage sur le point de mourir. Même si je me doutais que ça allait arriver, je ne peux pas m'y résoudre. Et même si j'ai essayé de bifurquer, à chaque détour, il se tenait là devant moi, me faisant signe de la tête : « Eh oui, tu n'as pas le choix... Je pensais que c'était moi qui tenais le crayon? Oui je tiens le crayon, mais ce sont les personnages qui mènent le jeu. J'ai eu de nombreuses surprises au fil de l'écriture et je suis en train de me dire que même si je connais la fin... je ne la connais pas vraiment.
L'urgence : Demain, je passe le cap des 300 pages. Quand je regarde ce qu'il y a derrière nous (les personnages et moi...) il y a un doute. C'est moi qui ai écris tout ça? Aujourd'hui, j'avais un sentiment d'urgence. Je n'arriverai pas à finir en 10 jours. Au rythme où je vais c'est pratiquement 150 quelques pages que je vais écrire, c'est suffisant pour arriver au terme de l'histoire et même plus que suffisant. Les personnages sont exigeants et se bousculent, il me faudrait 3 têtes et 8 mains pour tout écrire en même temps.
Les traces 2: Les traces d'oiseaux serpentaient en tourbillons désordonnés, disparaissant et réapparaissant un peu plus loin. Au bout d'une de ces traces, il y avait d'écrit dans le sable : « Ici, nous nous sommes mariés. » Je me suis soudain rappelé, qu'à cet endroit, moi aussi j'ai aimé... On laisse toujours des traces, partout où l'on passe.
With great respect and love! A.
Pensées, reflets d'âmes emprisonnées entre l'ici et l'au-delà, murmures captés dans les égrégores anciens et nouveaux. Mots. Je marche sur le mince fil entre l'ombre et la lumière. Lumière éblouissante dans vos ténèbres. Ombre dans le jour éclatant. Je suis celle qui écoute les murmures du vent et les voix qui hurlent dans la tempête. Celle, qui des larmes, fabrique des colliers de mots et les raconte. Je suis celle qui apprend et s'inspire des êtres dont elle croise la route.
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