Il y a eu un orage en fin de journée. J'aime les orages. Il y a comme un écho de fureur insolente dans les orages violents. Celui-ci s'annonçait dévastateur. Le ciel était gris depuis quelques heures. Il n'y avait pas d'éclair. Je suis allée m'étendre dans ma tente et très peu de temps après le tonnerre s'est mis à gronder. C'est rare que l'on soit à l'extérieur lors d'un orage. Je me suis tellement fait dire que c'était dangereux que je me cache derrière une fenêtre et je regarde.
Cette fois-ci, je me suis dit qu'au fin fond de la forêt dans une tente je ne risquais pas grand chose. Merci de me garder dans mon illusion si ce n'est pas vrai. Le tonnerre a été si fort à un certain moment que la terre en a tremblé. La sensation est incroyable! Il n'a pas plu si fort, ni si longtemps. Mais le tonnerre m'a permis de canaliser un sentiment qui me brûlait par en-dedans durant la journée. Parfois la nature n'est que l'écho de soi... enfin j'aime bien le croire.
La fièvre (bis) : encore la fièvre aujourd'hui. Je dois couver quelque chose, comme dirait toutes les mères que je connaisse (moi y compris). 39,3. degrés. Je me suis levée tard. Mon corps ne voulait pas bouger. Quand je me suis levée finalement, j'ai été directement écrire. Il y avait comme une sorte de rage dans mon écriture... j'ai enfilé les pages, les unes après les autres, comme un roulement de tonnerre sans fin, qui fait frémir. Je veux finir absolument. Je pense que je prends ça un peu trop à cœur…
Le mot du jour : "Solitaire". Le curieux m'a dit ça en me croisant aujourd'hui. "Tu es une solitaire toi!" Il m'a dit ça comme une vérité. En y repensant plus tard, je me suis dit que ça tombait sous le sens. Je passe mes journées toute seule. En même temps je ne connais personne qui voudrait voyager avec quelqu'un qui passe de longues heures devant son ordinateur. En regardant les "grappes" d'étudiants étrangers qui font la tournée du Québec, je sais que je ne pourrais pas voyager en groupe. Je pense que quand on est solitaire au fond de soi, il y a des habiletés sociales qu'on n'a tout simplement pas et que l'on ne sait même pas qu'on ne les a pas. Je ne suis pas attirée par la vie sociale ou personnelle en groupe. Au travail, je fais avec. Ma réflexion là-dessus est encore plus poussée, mais se prête mieux à une discussion qu'à un monologue...
Écriture : 4501 mots. Aujourd'hui, la rage au creux du ventre et une trame sonore démentielle. Je ne savais pas que j'avais du Métallica, ni du Janis Joplin dans ma playlist. J'écris en général sur les Bee Gees en boucle. La musique a fait la différence aujourd'hui pour me garder dans ma bulle. J'approche de la fin. Et l'orage gronde... Je n'aime pas les séparations.
With great respect and love!
A.
Pensées, reflets d'âmes emprisonnées entre l'ici et l'au-delà, murmures captés dans les égrégores anciens et nouveaux. Mots. Je marche sur le mince fil entre l'ombre et la lumière. Lumière éblouissante dans vos ténèbres. Ombre dans le jour éclatant. Je suis celle qui écoute les murmures du vent et les voix qui hurlent dans la tempête. Celle, qui des larmes, fabrique des colliers de mots et les raconte. Je suis celle qui apprend et s'inspire des êtres dont elle croise la route.
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