Pensées, reflets d'âmes emprisonnées entre l'ici et l'au-delà, murmures captés dans les égrégores anciens et nouveaux. Mots. Je marche sur le mince fil entre l'ombre et la lumière. Lumière éblouissante dans vos ténèbres. Ombre dans le jour éclatant. Je suis celle qui écoute les murmures du vent et les voix qui hurlent dans la tempête. Celle, qui des larmes, fabrique des colliers de mots et les raconte. Je suis celle qui apprend et s'inspire des êtres dont elle croise la route.
mercredi 17 octobre 2012
Écrire le plus vite possible sans penser
C'est, de façon très succincte, une manière d'expliquer l'écriture automatique. Je suis certaine que c'est plus complexe et qu'il y a surement d'éminents spécialistes qui pourront vous expliquer le procédé, le processus et la finalité d'un tel exercice. De mon côté, je le fais et ça fonctionne pour moi, pour simplement garder ouvert le fil continu de ma créativité.
J'aime dire que souvent j'écris de la "bouette". Dans le sens de suivre un filon qui semble prometteur pour me rendre compte après une dizaine de pages que ça ne mène nulle part. Parfois après deux paragraphes c'est clair que c'est un cul-de-sac, mais je m'acharne avec l'espoir qu'une phrase rallumera le feu qui semble éteint. Je le dis, non pas par fausse modestie en attendant les compliments, non, mon meilleur indicateur pour dire que c'est de la bouette, c'est que moi-même je trouve ça plate. Alors à quoi bon faire semblant.
Écrire ce n'est pas simplement bien raconter une histoire. Derrière ce "bien raconter" il y a des heures et des heures d'exploration, de forage et de fouilles archéologiques sur chaque centimètre carré de terre prometteuse. Alors écrire de la bouette ça fait partie du processus. Ça prend énormément de détachement de me dire que j'ai travaillé des heures pour ça. Mais je vais vous dire une secret, je ne supprime rien ou presque rien. Je crée un nouveau document avec les corrections. Et "un jour..." je nettoierai la boue! Et peut-être y trouverais-je un joyau que j'avais échappé. Pourquoi je garde tout? Pour me rappeler que ça prend du travail, de la pratique et de l'humilité pour raconter des histoires qui vont toucher les coeurs et ouvrir les esprits.
Tout ça pour dire que l'écriture automatique c'est le meilleur exercice que j'ai trouvé pour bien vivre avec le fait que j'ai souvent la prose enlisée. Et je ne fais pas ça n'importe comment. Vous savez que j'aime les jeux. Alors je me suis trouvé un jeu.
Le jeu c'est d'écrire 750 mots le plus rapidement possible et de le faire tous les jours. Et comment est-ce que je garde mes statistiques (nombres de mots, combien de minutes et nombre de jour en ligne)à jour? Sur ce site tout simple : 750words.com Sur le site on y retrouve des défis et on gagne des badges(!!!) Il y a toujours le défi du mois, c'est-à-dire d'écrire tous les jours durant le mois et apparaître sur le "Wall of Amazingness" (Mur des Exceptionnels (traduction très très libre)) ou encore sauter une journée (ou deux) et rater le défi pour apparaître sur le "Wall of shame" (Mur de la Honte (traduction littérale). Et pouvoir recommencer le mois suivant comme si de rien n'était. C'est un jeu! Tout ce qu'il faut pour se motiver.
En fait je n'ai pas besoin de me motiver à le faire. Le point ce n'est pas de gagner des badges, c'est d'écrire et d'écrire dans un seul souffle, sans réfléchir et ainsi éclaircir le marasme intérieur qui se trouve entre ma créativité et son expression naturelle. Dégager la boue qui se trouve entre mes idées et leur expression tangible dans une histoire qui se tient, qui crée des images pour le lecteur, qui le fait voyager dans un autre univers et qui fait tressaillir ses cellules émotives (oui j'ai bien dit tressaillir ses cellules émotives!)
Ainsi donc, écrire le plus vite possible sans penser, sans peaufiner, sans juger ni stopper le flot des idées, c'est l'antidote parfait au "syndrôme de la page blanche" (qui n'existe pas selon moi, mais ça c'est une autre histoire...)
Avec respect!
A.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire