mercredi 3 juin 2009

L'inattendu

Je ne me prononcerai pas souvent sur la politique dans ce blogue ci. Mais aujourd'hui, j'avais une envie de commenter.)

'aime ce qui est inattendu. C'est assez paradoxal, parce que je n'aime pas les surprises. Enfin pas n'importe lesquelles. Je déteste être mise devant le fait accompli. Mais j'adore les surprises, les cadeaux.

Pourquoi est-ce que je dis ça?

Parce que le secret le moins bien gardé à Montréal aujourd’hui a ressemblé à un événement inattendu. Ben voyons donc! La conférence de presse a été annoncée pour 14h30 et à 13h35 tout le gratin facebook était au courant de l’annonce avant l’annonce.

Louise Harel se présente à la Mairie. On ne savait pas encore avec qui ce matin, mais au moment où ils ont booké la conférence de presse, on savait qu’elle viendrait au micro avec Benoit Labonté à ses côtés. Coup de théâtre!

Heureux le photographe qui a capturé une image des deux, complices et respirant la plus profonde harmonie, apparut sur cyberpresse en fin d’après-midi.

L’inattendu? Benoit Labonté qui accepte d’être numéro 2. Une campagne de pub sur l’audace plus tard… Je me demande si c’est de l’humilité devant son impopularité ou bien un repli stratégique, attaché à un ensemble de promesses et de pouvoirs accrus. Un peu des deux? Beaucoup du deuxième?

Enfin, j’aime la turbulence, l’écho dans les chaumières, le jeu de chaise musicale qui a déjà commencé. Les élections municipales vous ennuyaient juste d’y penser? Je vous invite à rester devant votre téléviseur parce que je peux prédire un peu plus d’inattendu et de rebondissements dans les semaines à venir. Après c’est les vacances! Mais septembre sera intéressant!

J’aime ma ville et ses montréalais fous de sensations, de débats, carburant à l’inattendu attendu; à l’affût des failles, décortiquant les intentions, prêtant des inattentions, mais toujours au rendez-vous de l’opinion arrêtée.

Les montréalais. Illusionnistes de la surprise! Prestidigitateurs de l’inattendu!

Sensations

La nuit s'enfile et se défile au rythme du mouvement de ses hanches. Elle n'a qu'une envie, retrouver inlassablement se tremblement. Sans arrêt, la chair à vif, elle halète d'une vague à l'autre. Derrière ses yeux ses images de chairs rougies, humides et gonflées. Sur ses lèvres, un murmure. Des mots crus, avides, insultants.

lundi 1 juin 2009

Ces mots au fond de mon crâne

C'était donc ça... écrire un poème. En fait le hurler en silence pour le sortir de moi. Un poème ça s'éveille un matin en murmurant, juste derrière la tête à droite. Et ça se promène, cherchant l'endroit au fond de mon crâne où je suis certaine de l'entendre. La plupart du temps je fais la sourde oreille et je me dis au fil des jours... je sens qu'il y en a un, juste ici. Et je pointe du doigt l'endroit où il se tient à l'intérieur de ma tête. Oui je me parle toute seule des fois. C'est ça que ça fait un poème. Ça crée un monologue. Je me parle à moi-même, à propos du poème. Je ne sais toujours pas de quoi ça parle. C'est seulement une présence que je peux situer. Comme s'il existait une carte du subconscient et que je pouvais en faire le tracé du bout des doigts.
Il y avait donc un poème présent et qui avait élu domicile juste derrière mon oreille droite. J'ai fini par l'écrire, en anglais. Ça aussi c'est étrange. Je ne sais pas encore ce qui fait que des choses s'écrivent en français et d'autres en anglais.
Mes textes en français explorent le monde des émotions, des motivations et des intentions humaines. Alors que ce que j'écris en anglais est noir, érotique et touche parfois l'horreur et le fantastique.
J'ai déjà émis l'hypothèse que mon censeur interne parlait français et donc qu'il pouvait contrecarrer tout élan déplacé du langage. Alors qu'en anglais ça pouvait être cru, sanglant et dépravé sans que ça heurte ma sensibilité. Je trouve ça un peu simplet comme analyse, mais pour l'instant je suis bien heureuse de savoir que je peux écrire sur n'importe quoi, sans que la langue ne soit un obstacle.
Pour ceux qui éventuellement voudrait lire mes contes érotiques, j'espère que vous parlez anglais.
Ainsi donc ce fameux poème après avoir été écrit, trituré, lu et relu, viré de tout bord tout côté a été envoyé à une revue web trimestrielle. Je commence à me lancer dans le monde des soumissions de poèmes et de nouvelles.
Pourquoi? Pour jouer. Pour avoir du feedback. Pour sortir mon écrivaine du garde-robe. Le livre n'avance pas aussi vite que je le voudrais...
Je suis sur une bonne lancée. Il y a souvent, très souvent ces temps-ci des mots en résidence dans ce petit coin de mon crâne. Ça se ballade dans différents coins, ramassant de l'information dans les multiples sphères de ma psyché, mais ils reviennent toujours, gorgés d'oxygène et prêt pour un long siège. Les mots sont patients et ont beaucoup de compassion. Ils attendent que je me rende jusqu'à eux, que je me fraie un chemin dans le dédale des images qui surgissent nuit et jour.
Il est donc écrit, ce poème, et il respire sa vie propre dans la bouche et les oreilles des autres.
Encore s'il-vous-plaît! Oui juste ici regardez...