samedi 22 mars 2014

La bulle médiatique

J'utilise très rarement mon blogue pour parler d'élections. Je passe toutes mes heures de travail sur différents projets qui touchent à la démocratie, la participation citoyenne et électorale, donc en dehors je fais autre chose. Mais une fois de temps en temps j'ai le goût et ça n'engage que moi.

Je vis dans une bulle. La nature de mon travail fait en sorte que je suis entourée de gens qui à quelques nuances près sont très proches idéologiquement. Nous lisons les mêmes journaux, les mêmes éditorialistes et discutons des sujets "de l'heure". Très rarement je me retrouve à entendre d'autres points de vue.

Je suis tout de même dans une bulle privilégiée, entourée de gens qui analysent des problématiques ou des enjeux et vont plus loin que les arguments de surface. C'est une très petite bulle bien protégée.

Ce qui fait en sorte que lorsque je regarde le traitement médiatique de l'enjeu de la participation électorale des jeunes, j'éprouve une pointe de dépit. Cela a pris des années à faire en sorte que les médias s'intéressent à l'enjeu... Enfin! Mais quelques années plus tard, on ne va pas plus loin. On se demande encore pourquoi les jeunes ne votent pas. Il y a de nombreux chiffres qui existent maintenant et les raisons premières sont assez clairement définies. Cette année, une nouvelle question : Comment faire voter les jeunes? Là-dessus il y a encore quelques réponses et pistes intéressantes.

Mais ça ne va pas plus loin. Les jeunes ne s'intéressent pas. Point.

Une des raisons évoquées concernant se désintérêt, est que les enjeux qui intéressent les jeunes ne sont pas traités par les partis politiques. J'avoue que ce que font les partis politiques ça les regarde. Ils ont des processus définis pour leur prise de position et si les jeunes veulent que les partis proposent des enjeux qui les touchent, ils peuvent aller s'y impliquer.(C'est plus complexes que ça, je sais.)

Non, je regarde surtout du côté des médias. Je comprends qu'une campagne électorale ça va vite et que l'on ne peut pas parler de tout, alors on se concentre sur ce que disent les partis. Par contre, tant qu'à faire et refaire les mêmes panels d'une émission à l'autre sur la question du désintérêt des jeunes, peut-être qu'on pourrait les faire parler sur les enjeux qui les intéressent. Il y a présentement au moins 4 plate-formes de propositions qui circulent sur des enjeux importants, développés par des groupes qui représentent de nombreux jeunes. Des jeunes qui s'intéressent, il y en a.

Je vis dans une bulle intellectuelle ultra-privilégiée. Mais je ne lis plus les journaux depuis longtemps (je surfe sur les titres). Je n'écoute plus les nouvelles non plus. Et pourtant je suis informée. Varier mes sources d'informations me permet à certains moments de maintenir un doute sur l'information que je reçois et de creuser un peu plus. Mais nous ne faisons pas tous ça et à la vitesse où l'information circule, je me dis que ceux qui rapportent l'information pourraient avoir un peu plus de rigueur.

Avec respect!
ML






dimanche 16 mars 2014

Écrire pour survivre à l'hiver - Défi de A à Z

Le mois d'avril est fertile en défi d'écriture. Je comprends... L'hibernation créative de mon cerveau touche à sa fin. J'ai le goût d'écrire; j'ai besoin de soleil; j'ai soif...! Il y a longtemps que je n'avais pas traversé un désert aussi aride de mots et d'images. Mais l'hiver noir touche à sa fin et je recommence à respirer.

Je me lance donc dans l'aventure du A to Z blogging challenge. Écrire un blog par jour en suivant l'alphabet. Congé les dimanches. Je l'ai fait l'an dernier sur mon blog en anglais --> Ambrozya

Cette année, je rajoute un peu de piquant et je le fais sur mes deux blogs. Évidemment, chaque blog est unique et ce n'est  pas un copié-collé traduit que je vais vous offrir.

Ici, je vais dévoiler divers aspects de mes romans à venir, de mon processus d'écriture, de ce qui m'inspire, de mes personnages, etc. Vous aurez ainsi le plaisir (enfin j'espère) de lire un blog par jour (sauf le dimanche) pour faire un peu changement de mes trop longues absences. Il parait que ce n'est pas très bon pour fidéliser des lecteurs... m'enfin...

Pour ajouter au plaisir, je me lance aussi dans l'aventure du Camp NaNoWriMo qui est moins contraignant que le NaNoWriMo de novembre dont le défi est d'écrire 50 000 mots en 1 mois. Cette fois-ci on peut se choisir un défi moins imposant en terme de mots et aussi retravailler un texte ou poursuivre un projet déjà commencé. Je n'ai pas encore déterminé mon "projet" encore, mais je sais que plusieurs attendent le Tome 2 de Lorsque le fond de la mer a tremblé (Je reçois régulièrement des messages de menaces...!). Le projet est trop avancé, mais peut-être que je pourrais terminer le Tome 3 pour pouvoir le sortir avant la fin de l'année.... À suivre!


J'aurai donc en masse de quoi m'occuper le mois prochain. Surtout n'hésitez pas à commenter ou à cocher la case "intéressant" à la fin de chaque article. :)

Avec respect!
ML






lundi 3 mars 2014

Nuit blanche - le retour

Je suis donc allée faire un tour dans les rues de la ville pour la fameuse nuit blanche.

22h45 - Ma tournée a débuté au Théâtre de Quartier - Espace La Risée, qui est à quelques minutes de marche du métro Jean-Talon, très loin de l'effervescent Quartier des spectacles. J'allais y retrouver une bande de folles. Des femmes humoristes, qui à chaque premier lundi du mois, montent un cabaret-laboratoire "Les Femmelettes". J'étais allée les voir au début février et j'avais bien ri. Je suis donc arrivée avec quelques minutes d'avance et les humoristes/comédiennes se baladaient, détendues (en robe de chambre et pyjama), dans la salle et sur la scène; difficile de croire qu'un spectacle allait débuter. Et le spectacle a débuté. En fait, j'aurais qualifié l'expérience de rallye d'humour. Pour le temps où je suis restée, il y a eu de l'improvisation musicale, avec le concours de deux courageux spectateurs. Absolument tordant. Je pense que je vais reprendre le concept dans certains de mes ateliers. Il y a eu aussi des sketchs et des monologues et des jeux d'improvisation.  Une heure de plaisir!

00h45 - Je me suis sauvée en vitesse pour me rendre à la Maison des écrivains, juste en face du Carré St-Louis. J'y allais par curiosité, pour voir de quelle façon la petite bête (lire l'écrivain) se comporte en société. Et aussi pour voir si j'aurais une envie soudaine de me mêler un peu plus au genre humain avec qui je partage l'affinité de l'écriture.
Lorsque je suis arrivée, il y avait une "mère indigne" qui faisait la lecture. Je ne me suis pas beaucoup intéressée à ces chroniques de blogue qui, semble-t-il, ont fait fureur. Mes enfants sont trop vieux maintenant pour que je me sente interpellée, mais il parait que c'est chouette. Je m'installe donc avec mon thé oolong et j'écoute ce qui se trouve être "une pétition contre le 69" (oui la position sexuelle). Rigolo!
Ensuite arrive "l'écrivain". Le regard fuyant, un peu gêné, il nous explique, sans nous regarder, de quoi traite son roman et commence à nous en lire un extrait. Atroce! Il nous défile une des scènes de cul les plus barbantes qu'il m'ait été donné de lire ou d'entendre, et lu d'un ton monocorde, sans point ni virgule, ni même un soupir... J'ai effacé son nom de ma mémoire.
Et finalement, un autre écrivain arrive, le regard posé, le ton avenant, il explique rapidement ce qu'il veut nous partager. Un truc sur la maternité et la paternité. Il commence à lire d'une voix si douce que personne n'entend rien, ou presque, comme s'il ne lisait que pour lui-même. Derrière nous, des gens entrent et sortent, discutent à voix basse. Un "écouteur" demande : "Pourriez-vous lire plus fort je vous prie?" "Rapprochez-vous!" se fait-il vertement répondre. Et l'auteur de poursuivre, avec sa voix toujours aussi basse. C'était bien comme lecture, un texte émouvant à plusieurs endroits. J'ai quitté juste après, pendant que l'auteur et l'écouteur (qui avait fait une autre remarque) se chamaillaient. Je pense que dans le genre caractériel, je suis moins pire que je pensais. Je ne crois pas que je fréquenterai les salons de lecture avec assiduité...

1h40 - J'ai fui en toute hâte pour voir la série de films de Fantasia au Théâtre Maisonneuve. Et vlan! Le bain de foule! Je me suis faufilée entre les files pour la glissade extérieur et le film On the clock. Je me trouve un place au parterre et je savoure. J'aime les films glauques, gores et tordus. Et c'est vers cette heure-là que les gamins commencent à rappliquer. Mon fils est le premier à me trouver. Suivit par ses sœurs et une cousine qui est venue les rejoindre à un certain moment. "Vous êtes comme ça vous autres!" me disait un ami. On se retrouve toujours, comme une bande de chats errants qui la nuit, explorent seuls les environs, mais se regroupent alors que le jour pointe. Ça m'a mit de bonne humeur, cette activité.

3h56- Je cours à perdre haleine dans les escaliers infinis du métro Frontenac, pour pouvoir attraper le dernier bus de nuit qui me descend juste au coin de ma rue.

Avec respect!
ML


samedi 1 mars 2014

La ville la nuit - ma première Nuit Blanche

Ce soir c'est la NUIT BLANCHE et j'ai décidé d'aller faire un tour.

En général, je ne me couche pas tôt. Je veille tard. Un restant de terreur nocturne imprégnée dans mes cellules. Je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil non plus. L'habitude je suppose. Pour arriver à me coucher avant minuit, soit je suis totalement épuisée et je m'endors tout simplement ou bien je suis malade.

FAIT : Je suis épuisée et je suis malade. Mais le désir de rester éveillée est tellement plus fort.

Mais entre vous et moi, ce n'est pas d'aller me balader en ville avec des milliers d'autres personnes qui m'intéresse. Non, c'est simplement de rester debout. Et si je rentre à la maison, je vais définitivement m'endormir. Mon ego de noctambule est un peu froissé depuis quelques temps... J'arrive à peine à tenir jusqu'à 23h.

Je sais que je devrais prendre soin de moi. Le mois de mars qui arrive, s'annonce intense au travail.

Mais c'est toujours comme ça. Je n'ai pas vraiment de vie sociale (ce n'est pas nouveau); personne ne se précipite la fin de semaine pour m'appeler et faire des activités, donc... je me couche tard, j'écris, je joue à des jeux vidéos et j'écoute des séries télé.

Alors la nuit blanche, ça sera ma sortie. Toute seule avec moi-même. Je croiserai sûrement les gamins quelque part vers 2h du matin.

Et en passant, le fait de ne pas avoir de vie sociale très remplie ne me dérange pas. J'ai réalisé à un certain point dans les dernières années, que la compagnie des autres (surtout en groupe) me demande énormément d'énergie. Je préfère les tête-à-têtes. Et le travail comble mes besoins d'être en contact avec d'autres humains amplement. J'ai l'air d'une bête sociale bien entraînée en général. Mais définitivement, je préfère ma caverne...

Alors, au programme cette nuit. De l'humour de la littérature et des films de genre (Fantasia fait un spécial!!)

Je vous souhaite une excellente nuit.
Avec respect!
ML