vendredi 21 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (adulte) (3/5)

Le goût du vice

J’ai commencé ce matin en te disant que j’ai encore le goût de toi. Oui j’ai encore ce goût totalement fou de plonger en toi et de boire chacune de tes paroles aux multiples saveurs. Des faciles aujourd’hui, y en a-t-il? J’aime ta langue? OUI!!! J’aime ta langue avide, ta salive chaude, ton appétit vorace de ma peau, de mes seins, de ma chatte humide à la simple évocation de ton nom, ruisselante quand je t’entends rire et jouissante quand expertes tes mains me fouillent et me fourrent en m’en faire pleurer.

Je me délecte encore de cette image de ta queue frémissante dans ma bouche, dans laquelle tu viens de décharger ton sperme onctueux et généreux. Ce moment où je n’ai qu’une seule envie : rester étendue à te sucer doucement et me bercer dans la vague de ta jouissance infinie.

J’ai le goût de toi. Un goût inextinguible de tenir ta main en tout temps pour goûter ta présence et vibrer des délices que tu me promets dans tes longs regards amoureux; présence qui s’exhibe fièrement dans ton pantalon alors que ton désir se nourrit de mes rires et de mes tactiques déloyales (je l’avoue) pour me frotter contre toi à chaque instant.

J’ai le goût insatiable des fruits de tes multiples réflexions, ta tête m’intéresse et surtout ce qui se passe dedans. J’ai faim de toi, de ton être et de ton intense vivacité.

Tu es le mien que je déguste à petites bouchées et à grosses lampées.

la tienne

lundi 17 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (2/5)

Une première envolée
Il y a tant de beauté à découvrir dans ce monde qui nous accueille. J’aime voir le monde à travers tes yeux. Cet émerveillement constant devant la beauté des femmes, leurs seins, leurs formes sensuelles et généreuses qui éveillent tes sens. Tes yeux qui comme les tournesols cherchent le soleil et se gorgent de sa lénifiante beauté.
Je veux être ton soleil, ton étoile, la terre fertile de ton amour que tu arroseras de tes larmes, de tes rires, de tes délires.

Totalement en vie dans ton regard
Je t’aime

Une lettre d’amour
Mon amour,
Encore une évidence, pourquoi la vue aujourd’hui. Facile. J’allais faire « checker » mes yeux. Deuxième facile : « T’as de beaux yeux tu sais! » Ceci étant dit. Après s’être « entendu » dans le background. Nous avons commencé à nous « voir ».

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? » Cette phrase qui peut être prise dans plusieurs contextes, m’apparaît comme l’expression parfaite pour exprimer ta venue dans ma vie.

Non je n’ai rien vu venir!

Prisonnière d’une illusion qui m’a fait espérer longtemps la vision d’un avenir meilleur. Prisonnière de mes contes pour enfants, peuplés de sorcières, de princesses enchaînées, de mauvais sort sans antidote, de fiel déversé sur mes magies intérieures, j’ai vécu dans un univers fabriqué, aux images décolorées, à la vie flétrie.

Comme un train qui arrive au loin et que l’on n’entend pas, car de toute façon quand il arrive, ce n’est pas pour nous, puisque l’on n’attend personne. Mais cette envie, tout de même, de s’élancer derrière et de courir pour le rattraper, espérant le bonheur dans d’autres contrées. Mais ne jamais oser se mettre devant pour l’arrêter et se laisser emporter. Tu es arrivé, comme un train dont le bruit s’impose au cœur de la nuit, réveillant les âmes endormies. Je me souviens enfant, chez mon grand-père, le train de l’autre côté du lac qui ne s’arrêtait jamais, sauf en de rares occasions pour lesquelles il s’annonçait, faisant vibrer son puissant sifflet.

Cette fois-ci, j’ai accouru, curieuse, espérant la venue de cet étranger qui arriverait d’un long périple pour enfin se déposer, se reposer entre mes bras. Et maintenant tu es là, porteur de cette tranquillité dans laquelle se dépose des souvenirs enfouis, des images fanées de cette enfance lointaine, avec ses promesses de lumière éblouissante… avant les tremblements, les larmes et les cris retenus.

Je t’écris ces mots d’une main tremblante, émue de tant de beauté en un seul être et émerveillée de ta sensibilité. Chacune de tes larmes est un cadeau, une perle précieuse que je conserve dans les secrets de mon cœur. Je les boirai toutes, jusqu’à ce que la mer, jalouse, se déchaîne de splendeurs et nous inonde, balayant avec elle toutes tes douleurs.

Et encore, si ce n’était que chacun de tes gestes ou de tes mots, mais cette capacité que tu as de jouer avec les idées et de les rendre de cette façon imagée qui me fait m’évanouir encore et encore.

Je m’éveille à ton regard, avec cette envie de me révéler, de te nourrir des somptuosités de mon âme, de son intensité; de te chérir des richesses de mon cœur; d’offrir à tes sens mon corps généreux.

Je t’ai vu, peut-être pas la première, mais dans mon regard tu te renouvèles, te régénères, te recrées.

Voyeuse
Regardeuse
Voyante
Illuminée
Rêveuse
Visible
Éclatante
Lumineuse

De moi

mercredi 12 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (1/5)

Une première envolée
Un clin d’œil à ces mots que tu chantes et qui te font penser à nous, à cet amour qui fleurit et se construit dans tes mots, qui m’apaisent, m’éveillent, me réveillent, m’allument, m’enflamment.
Tu es à moi dans ses pensées de bonheur qui nous unissent et que je capte en « écoutant l’air ».
Je t’aime!

À la découverte des sens, jour 1
L’OUÏE
LE OUI de mon cœur
De mon âme
Qui résonne dans l’espace
Dans l’Univers.


Une lettre d’amour
Mon amour,

Il ne suffit pas de dire, je pense, que je vais explorer chacun des sens, pour que le résultat soit fidèle à une évidence. Je n’ai pas commencé par le sens le plus facile. À part de te dire que j’aime tes oreilles, le défi me chatouille.

Mais c’était d’une évidence limpide que de commencer par ce sens qui est si présent pour nous deux; qui fait partie de nous depuis la première seconde où ta présence a résonné si profondément en moi. Ce moment précis où mon âme a entendu la tienne.

Il y a entre toi et moi, cette chose qui me plaît et me touche profondément. Cette capacité que nous avons d’entendre, ce qui n’est pas exprimé en mot, mais de multiples façons, souvent imperceptibles pour les autres humains.

Écoute.

Un espace qui ajoute une dimension toute particulière à notre relation.

Une écoute pleine, entière et transcendante. J’aime comment tu m’écoutes, me saisis, me recrée en mots choisis, formulés avec une infinie tendresse et un amour passionné.

J’entends, je t’entends et résonne de cet appel féroce que tu as de mon être et qui vibre avec le mien. Je t’entends à toute heure du jour et de la nuit, tu m’habites. J’aime cette expression que j’ai trouvée et qui fait tellement de sens pour moi. « Tu cours sous ma peau! »

Cette présence, qui « s’écoute dans l’air » qui me traverse et me transperce, c’est nous. Toi. Moi.

Je t’ai entendu m’appeler au-delà des ténèbres. Et c’est en plein soleil que je marche vers toi.

LOUÏE
JOUÏE
OUI

De Moi

dimanche 9 mai 2010

2074

Ça fait du bien. 2074 c'est comme une montagne qu'on vient d'escalader. 2074 c'est le nombre de mots que j'ai écrit aujourd'hui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit autant. Ça veut dire que pendant quelques heures je me suis donnée le droit de ne faire rien d'autre que d'écrire. Donner de l'espace au feu qui depuis quelques temps commençait à me bruler l'intérieur et à me détruire. Le goût est revenu. Le goût de créer, de vivre...

samedi 1 mai 2010

Je n’ai pas pleuré

De mes yeux s’écoule la mer tranquille

Debout sur les quais, aux abords de l’île

Au loin, là-bas, la rumeur de la ville

Mais taisez-vous! Qu’explose enfin le silence!

Et que puissent vivre les rires de l’enfance

Loin, très loin de la souffrance…

Je n’ai pas pleuré les coups, les supplices

Enduré des jours l’humiliation, les sévices

Je n’ai pas pleuré…

De mes yeux s’écoule la mer tranquille

Anonyme dans les rues de la ville

Cette froideur qui doucement m’annihile

J’ai refusé l’ombre, ai marché en plein soleil

Vaincu la mort et ses nombreux sommeils

Je n’ai pas pleuré