lundi 20 décembre 2010

Ça fait presqu'un an déjà... Haïti

Il y a un peu moins d'un an... j'ai tourné avec un ami un court métrage très personnel sur mes réactions face à ce qui s'est passé en Haïti en janvier dernier. J'ai écrit un poème qui a été inséré dans la trame sonore du film. Voici la version courte, qui n'inclut que le poème.

À tous ceux que j'aime, à la mémoire des morts et à la gloire des vivants.


Marie, Haïti et le coiffeur - Version courte
envoyé par Benboubakeur. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.

lundi 6 décembre 2010

Ce fut la fin!

Alors ce fut la fin d'un jeu redoutable. Je ne sais pas comment j'y suis arrivée, mais j'ai tout de même réussi à enfiler presque 20 000 mots. Je suis loin du compte de 50 000, c'est vrai. Mais je pense que mon objectif était plus de m'asseoir et d'écrire que de réellement arriver au compte. Ce qui est déjà un accomplissement en soi. Pour la suite ça va me demander de réorganiser mon horaire et de carrément mettre à l'agenda des rendez-vous d'écriture. (Ah ouain??)

À suivre...

mercredi 17 novembre 2010

Il n'a suffit que d'un seul mot sur le papier...

... pour qu'une vague de joie intense se mette à déferler sur ma passion endormie l'éveillant du même coup, la façonnant d'éclats de lumière intangibles et délicats. J'écris et tout le reste s'aligne dégageant un espace de découverte sans limite.

Je plonge.

J'écoute et je frémis à entendre les mulitples murmures emprisonnés dans l'invisible. Qui veut me raconter son âme? Qui veut m'habiter? Courir sous ma peau durant les nombreuses heures de solitude où j'écrirai tout simplement.

Nanowrimo à cette heure-ci : 6324/50000

mardi 9 novembre 2010

NaNoWriMo 2010 - Jour 9

C'est fou comme au moment où je suis prête à écrire il y a toujours autre chose de plus intéressant à faire. Ça prend quelque chose de me dire que je vais m'asseoir là pour écrire une histoire sans avoir de plan. Et en plus c'est un truc de science-fiction. SCIENCE-FICTION!!! Moi qui écris de la poésie et des romans empreint d'émotions. J'espère que ça va se transformer en supernaturel bientôt! Ou peut-être en polar de science-fiction? J'ai toujours eu envie d'écrire un roman policier. Je pense que j'ai un peu de nostalgie quand je repense à des films que j'ai aimé comme Blade Runner et le 5ème élément. Enfin on verra ce que ça va donner.

Au dernier décompte j'en suis à 3003 mots sur 50 000.

samedi 6 novembre 2010

NaNoWriMo 2010 - Où comment recommencer à jouer!

C'est vrai que j'ai arrêté de jouer au jeu d'écrire un livre et de le publier éventuellement. Non pas que j'ai abandonné l'idée. Disons que je me suis résignée à ma propre peur de me mettre à risque. Un peu comme si je m'étais dit qu'écrire un livre allait enfin être le morceau de casse-tête qui manquait pour que je sois enfin quelqu'un.

Quelqu'un m'a dit le week-end dernier que j'avais tout ce qu'il fallait. Que j'étais un être humain d'une grande valeur et qu'il ne me manquait rien. Ce n'est pas comme si c'était une personne que je connaissais ou qui voulait être gentille. Comme ça gratuitement, elle m'a dit ce que je lui inspirais.

Et c'est devenu de plus en plus présent pour moi que j'avais arrêté de jouer le jeu le plus important pour moi dans ma vie. Cette passion que j'ai d'écrire, qui me comble profondément de bonheur. Aligner les mots et découvrir des histoires fascinantes, drôles, intenses, plates, désespérantes, allumantes, etc.

Ainsi donc c'est quoi le jeu. Le premier que je trouve et qui va réveiller la passion. Le National novel writing month : NaNoWriMo, soit d'écrire un roman de 50 000 mots en 1 mois. Un jeu pratiquement impossible quand je regarde mon horaire... mais ma joie de vivre et ma vitalité vaut bien l'effort.

À ma plume!!! Et je vous tiens au courant de comment ça se passe pour moi!!

With great respect!
A.

jeudi 8 juillet 2010

lundi 5 juillet 2010

Combien de fois...

Combien de fois...
... la route bifurque-t-elle de façon inattendue?
... laisserai-je mon coeur être bouleversé par des histoires sans avenir?

mardi 29 juin 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (4/5)

Une esquisse

Après trois jours d’éclats et de feux d’artifices, il est temps de faire une pause. Tout comme en été dans un champ fleuri où l’on s’arrête, écoute le vent et hume l’air, pour nourrir ses cellules des arômes de la vie.

Je t’ai offert des fleurs ce matin, symbole de fraîcheur, de pureté, de vie et de lumière. Un espoir délicat et éphémère. Les odeurs sont fragiles et libres, et laissent souvent une empreinte indélébile sur l’âme. Comme cet amour qui nous transporte, un jour dans son cyclone d’extase et d’autres jours dans sa brise tranquille, et qui malgré tout ne peut être emprisonné. Est-ce que l’on peut attraper une odeur? Est-ce que l’on peut attraper l’amour?

Si tous les autres sens s’éteignaient, les narines frémiraient à tout instant pour reconnaître les odeurs familières et rassurantes. Comme l’odeur de ta peau, chaude insaisissable et indéfinissable, mais c’est la tienne et je la reconnais. Je te respire et t’imprègne profondément en moi, ainsi je te porte en moi lors de nos absences.

Mon tendre amour, de devenir entièrement cet espace amoureux et sensible a transformé ma façon d’être en relation avec toi, je découvre de nouveaux états intérieurs. D’être à l’écoute de notre espace amoureux et d’y déceler une infinité de trésors me touche profondément. Alors aujourd’hui, je m’arrête, je prends une pause et j’hume le vent, les yeux fermés je laisse monter ce sentiment de plénitude qui me remplit.



Je t'aime

vendredi 21 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (adulte) (3/5)

Le goût du vice

J’ai commencé ce matin en te disant que j’ai encore le goût de toi. Oui j’ai encore ce goût totalement fou de plonger en toi et de boire chacune de tes paroles aux multiples saveurs. Des faciles aujourd’hui, y en a-t-il? J’aime ta langue? OUI!!! J’aime ta langue avide, ta salive chaude, ton appétit vorace de ma peau, de mes seins, de ma chatte humide à la simple évocation de ton nom, ruisselante quand je t’entends rire et jouissante quand expertes tes mains me fouillent et me fourrent en m’en faire pleurer.

Je me délecte encore de cette image de ta queue frémissante dans ma bouche, dans laquelle tu viens de décharger ton sperme onctueux et généreux. Ce moment où je n’ai qu’une seule envie : rester étendue à te sucer doucement et me bercer dans la vague de ta jouissance infinie.

J’ai le goût de toi. Un goût inextinguible de tenir ta main en tout temps pour goûter ta présence et vibrer des délices que tu me promets dans tes longs regards amoureux; présence qui s’exhibe fièrement dans ton pantalon alors que ton désir se nourrit de mes rires et de mes tactiques déloyales (je l’avoue) pour me frotter contre toi à chaque instant.

J’ai le goût insatiable des fruits de tes multiples réflexions, ta tête m’intéresse et surtout ce qui se passe dedans. J’ai faim de toi, de ton être et de ton intense vivacité.

Tu es le mien que je déguste à petites bouchées et à grosses lampées.

la tienne

lundi 17 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (2/5)

Une première envolée
Il y a tant de beauté à découvrir dans ce monde qui nous accueille. J’aime voir le monde à travers tes yeux. Cet émerveillement constant devant la beauté des femmes, leurs seins, leurs formes sensuelles et généreuses qui éveillent tes sens. Tes yeux qui comme les tournesols cherchent le soleil et se gorgent de sa lénifiante beauté.
Je veux être ton soleil, ton étoile, la terre fertile de ton amour que tu arroseras de tes larmes, de tes rires, de tes délires.

Totalement en vie dans ton regard
Je t’aime

Une lettre d’amour
Mon amour,
Encore une évidence, pourquoi la vue aujourd’hui. Facile. J’allais faire « checker » mes yeux. Deuxième facile : « T’as de beaux yeux tu sais! » Ceci étant dit. Après s’être « entendu » dans le background. Nous avons commencé à nous « voir ».

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? » Cette phrase qui peut être prise dans plusieurs contextes, m’apparaît comme l’expression parfaite pour exprimer ta venue dans ma vie.

Non je n’ai rien vu venir!

Prisonnière d’une illusion qui m’a fait espérer longtemps la vision d’un avenir meilleur. Prisonnière de mes contes pour enfants, peuplés de sorcières, de princesses enchaînées, de mauvais sort sans antidote, de fiel déversé sur mes magies intérieures, j’ai vécu dans un univers fabriqué, aux images décolorées, à la vie flétrie.

Comme un train qui arrive au loin et que l’on n’entend pas, car de toute façon quand il arrive, ce n’est pas pour nous, puisque l’on n’attend personne. Mais cette envie, tout de même, de s’élancer derrière et de courir pour le rattraper, espérant le bonheur dans d’autres contrées. Mais ne jamais oser se mettre devant pour l’arrêter et se laisser emporter. Tu es arrivé, comme un train dont le bruit s’impose au cœur de la nuit, réveillant les âmes endormies. Je me souviens enfant, chez mon grand-père, le train de l’autre côté du lac qui ne s’arrêtait jamais, sauf en de rares occasions pour lesquelles il s’annonçait, faisant vibrer son puissant sifflet.

Cette fois-ci, j’ai accouru, curieuse, espérant la venue de cet étranger qui arriverait d’un long périple pour enfin se déposer, se reposer entre mes bras. Et maintenant tu es là, porteur de cette tranquillité dans laquelle se dépose des souvenirs enfouis, des images fanées de cette enfance lointaine, avec ses promesses de lumière éblouissante… avant les tremblements, les larmes et les cris retenus.

Je t’écris ces mots d’une main tremblante, émue de tant de beauté en un seul être et émerveillée de ta sensibilité. Chacune de tes larmes est un cadeau, une perle précieuse que je conserve dans les secrets de mon cœur. Je les boirai toutes, jusqu’à ce que la mer, jalouse, se déchaîne de splendeurs et nous inonde, balayant avec elle toutes tes douleurs.

Et encore, si ce n’était que chacun de tes gestes ou de tes mots, mais cette capacité que tu as de jouer avec les idées et de les rendre de cette façon imagée qui me fait m’évanouir encore et encore.

Je m’éveille à ton regard, avec cette envie de me révéler, de te nourrir des somptuosités de mon âme, de son intensité; de te chérir des richesses de mon cœur; d’offrir à tes sens mon corps généreux.

Je t’ai vu, peut-être pas la première, mais dans mon regard tu te renouvèles, te régénères, te recrées.

Voyeuse
Regardeuse
Voyante
Illuminée
Rêveuse
Visible
Éclatante
Lumineuse

De moi

mercredi 12 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (1/5)

Une première envolée
Un clin d’œil à ces mots que tu chantes et qui te font penser à nous, à cet amour qui fleurit et se construit dans tes mots, qui m’apaisent, m’éveillent, me réveillent, m’allument, m’enflamment.
Tu es à moi dans ses pensées de bonheur qui nous unissent et que je capte en « écoutant l’air ».
Je t’aime!

À la découverte des sens, jour 1
L’OUÏE
LE OUI de mon cœur
De mon âme
Qui résonne dans l’espace
Dans l’Univers.


Une lettre d’amour
Mon amour,

Il ne suffit pas de dire, je pense, que je vais explorer chacun des sens, pour que le résultat soit fidèle à une évidence. Je n’ai pas commencé par le sens le plus facile. À part de te dire que j’aime tes oreilles, le défi me chatouille.

Mais c’était d’une évidence limpide que de commencer par ce sens qui est si présent pour nous deux; qui fait partie de nous depuis la première seconde où ta présence a résonné si profondément en moi. Ce moment précis où mon âme a entendu la tienne.

Il y a entre toi et moi, cette chose qui me plaît et me touche profondément. Cette capacité que nous avons d’entendre, ce qui n’est pas exprimé en mot, mais de multiples façons, souvent imperceptibles pour les autres humains.

Écoute.

Un espace qui ajoute une dimension toute particulière à notre relation.

Une écoute pleine, entière et transcendante. J’aime comment tu m’écoutes, me saisis, me recrée en mots choisis, formulés avec une infinie tendresse et un amour passionné.

J’entends, je t’entends et résonne de cet appel féroce que tu as de mon être et qui vibre avec le mien. Je t’entends à toute heure du jour et de la nuit, tu m’habites. J’aime cette expression que j’ai trouvée et qui fait tellement de sens pour moi. « Tu cours sous ma peau! »

Cette présence, qui « s’écoute dans l’air » qui me traverse et me transperce, c’est nous. Toi. Moi.

Je t’ai entendu m’appeler au-delà des ténèbres. Et c’est en plein soleil que je marche vers toi.

LOUÏE
JOUÏE
OUI

De Moi

dimanche 9 mai 2010

2074

Ça fait du bien. 2074 c'est comme une montagne qu'on vient d'escalader. 2074 c'est le nombre de mots que j'ai écrit aujourd'hui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit autant. Ça veut dire que pendant quelques heures je me suis donnée le droit de ne faire rien d'autre que d'écrire. Donner de l'espace au feu qui depuis quelques temps commençait à me bruler l'intérieur et à me détruire. Le goût est revenu. Le goût de créer, de vivre...

samedi 1 mai 2010

Je n’ai pas pleuré

De mes yeux s’écoule la mer tranquille

Debout sur les quais, aux abords de l’île

Au loin, là-bas, la rumeur de la ville

Mais taisez-vous! Qu’explose enfin le silence!

Et que puissent vivre les rires de l’enfance

Loin, très loin de la souffrance…

Je n’ai pas pleuré les coups, les supplices

Enduré des jours l’humiliation, les sévices

Je n’ai pas pleuré…

De mes yeux s’écoule la mer tranquille

Anonyme dans les rues de la ville

Cette froideur qui doucement m’annihile

J’ai refusé l’ombre, ai marché en plein soleil

Vaincu la mort et ses nombreux sommeils

Je n’ai pas pleuré



vendredi 23 avril 2010

Il n'y a pas de renaissance

Il n'est pas possible de renaître, malgré l'impression partagée qu'après un long moment de noirceur on se redécouvre. On renait. La lumière revient. Chaque moment de ma vie est un refus extrême de ce premier moment, trop froid, trop lumineux. Je garde cette impression profonde de tristesse et de détresse qui a habité mon voyage utérin. Aucun chaleur, la noirceur, le vide, la solitude. Le premier jour de ma vie n'a été qu'une chronique de plus sur l'abandon.
Je serais mal avisée de regretter quoique ce soit de ma vie. D'innombrables témoins me répètent jour après jour combien j'ai accompli de choses malgré le chaos de mon enfance.
Mais personne ne tient compte du mauvais timing qui est comme un refrain, avec une mélodie lancinante qui se colle aux pensées et les sclérosent de l'intérieur. Je suis un mauvais timing depuis mon premier jour. Une erreur de jugement. Un problème à résoudre. Un cas à gérer.
Je serais mal avisée aussi de renier le fait que plusieurs personnes semblent avoir de l'affection pour moi. Merci. Mais je ne sais pas quoi faire avec ça. Quand on à l'impression d'être une erreur, l'amour vient comme du papier sablé caresser une peau déjà meurtrie.

Je n'en ai rien à foutre de personne. Voilà c'est dit. Je n'ai plus d'énergie. Plus d'amour. Plus de lumière.

jeudi 1 avril 2010

C'est envoyé!

C'est envoyé! Mon dossier de poèmes pour le concours de poésie du Festival International de la poésie de Trois-Rivières!
J'aime ça faire ça! Je commence à aimer de faire lire mes choses et d'avoir du feed-back. Vivement la fin de semaine de quatre jours pour terminer des nouvelles et avancer le roman!!

vendredi 26 mars 2010

C'était ma fête... et j'écris

C'était ma fête il y a une semaine... je n'ai pas proposé de faire de souper entre amis. Je ne sais pas qui j'aurais invité. J'ai des amis, beaucoup de gens que j'apprécie, mais je n'ai pas cette facilité sociale dans l'intimité, que je semble avoir dans mon travail. Je ne sors pas le jeudi soir pour l'apéro avec ma gang de filles. Je n'ai pas d'amies pour faire des soupers filles. Quand c'est ma fête, je lis ma page facebook et je suis émue, seule dans mon salon. Oui j'ai une vie bien remplie, mais je crois que j'ai manqué une porte il y a longtemps. Celle où l'on apprend à faire assez confiance aux autres pour les laisser nous approcher.

J'ai recommencé à écrire... je vais surement partager quelques morceaux dans les prochaines semaines.

mardi 9 février 2010

J'ai peur

Je suis nerveuse. J'appréhende le futur comme quelque chse d'inéluctable. Sans qu'il me soit possible de changer quoique ce soit.
Je suis nerveuse. Complètement frigorifiée à l'intérieure. J'ai peur. Peur de dire, de partager ma honte. Je ne suis pas capable.
Moi la grande, la forte, l'invincible. Je n'y arrive pas. Je n'y arriverai jamais. Et demain tout le monde le saura.
Je ne suis pas en sécurité. Je n'ai pas réussi. Je ne suis pas capable toute seule.
Je ne mettrai pas un pied en avant. Je n'avancerai pas si ça veut dire mettre de côté mon égo. Je mourrai en ayant raison et en crachant à la face de tout ceux qui un jour ont cru m'aimer.
M'aimer pourquoi? Parce que je comprends vos instants de vulnérabilité? Parce que je vous écoute, je relativise, je vous offre des mots apaisants?
Et si un jour vous avez cru voir une étincelle de vulnérabilité ou de faiblesse et que d'un geste maladroit vous avez tenté de me dire, que moi aussi j'ai le droit de respirer, de souffler, de me faire aider... Vous rappelez-vous le souffle glacial qui vous a emporté loin de moi?
Je vous déteste de me miroiter mes faiblesses.
Je le sais que je suis faible. Tellement faible que depuis toutes ces années je n'ai pas avancé. je n'ai pas évolué. Qu'est-ce que de belles paroles lu dans un livre que l'on répète, prêche, anône à tout vent, alors qu'a l'intérieur je reste terrorisée, apeurée et faible.
Je n'ai pas réussi. J'ai échoué.
Et n'essayez pas de me faire du bien en me disant de regarder tout ce que j'ai accompli. J'ai accompli des choses qui étaient importantes pour VOUS. Pour que vous m'aimiez. C'est tout. Vous m'aimez et moi je continue de vous repousser. De vous tenir à distance pour ne pas vous laissez voir la peur d'accomplir ce qui est important pour MOI.
Je ne comprends pas comment vivre dans ce monde. Comment faire pour me laisser approcher pour vrai. J'ai observé, j'ai imité, mais la peur n'est jamais partie.
J'ai échoué à aimer les gens. J'ai peur de vous.
Et la peur est en train de gagner.

lundi 8 février 2010

Une souffle de vie au bout du crayon

J'ai recommencé à écrire intensément. Je ne peux plus arrêter. Je ne fais que penser à ça, jour et nuit. Comme à une planche de salut. Peut-être parce que le goût de vivre est moins présent ou tout simplement absent de ma conscience. Dans une ultime étincelle, je redécouvre la vie au bout de mon crayon. Le chuintement de la mine, les minuscules lettres, la douleur au poignet, les doigts ankylosés, tout pour me rappeler que je suis en vie... que j'arrive à penser à autre chose qu'à la mort. La mort qui est rentrée par la grande porte cette fois-ci. Pas un simple cauchemar ou une lecture choisie. Non, une lame de fond qui a tout ramassé, même la certitude naïve de l'immortalité. L'immortalité de ces choses que l'on construit et qui nous accompagnent à travers le temps.
La mort possible qui est arrivé au bout de la ligne, accompagnée d'angoisse, de peurs, d'espoir, de désillusion, d'incompréhension, de détresse et de soulagement. La mort qui s'est infiltrée en images sous mes ongles, sur mes mains et sur ma peau. Ma peau dont je redécouvre les racines plantées dans la douleur et le désarroi.
J'ai repris mon crayon évacuant la machine porteuse de toutes ces images de mort et de destruction. Et j'ai cherché la vie. La vie dans ces histoires qui me sont murmurées à l'oreille à chaque instant. J'ai pris mon crayon et j'ai écouté pour trouver et entendre sous les babillages incessants la couleur de la vie.
Et sous les décombres de mon cœur arrêté, de mon souffle coupé, j'ai entendu. Entendu la vie qui se forge une histoire sous la mine du crayon.