jeudi 24 avril 2014

U - L'Unique Gabriel Garcia Marquez

Je ne pensais pas vous parler de mon auteur préféré. Enfin peut-être y ai-je pensé...

Les lettres G et M étaient déjà passées lorsque sa mort fut annoncée et soudain, j'avais envie de vous partager un peu de cet écrivain au style unique. Un prix Nobel de littérature certes, et aussi, selon moi, un mariage réussi entre poésie et lucidité tranchante dans ces écrits.

C'est de lui beaucoup que me vient cette envie de créer du contraste dans mes histoires. Ses livres, dont Cent ans de solitude et surtout L'amour au temps du choléra foisonnent de moments de pure grâce dans lesquels on découvre soudainement l'ampleur du drame ou l'âme tourmentée d'un personnage.

Gabriel García Márquez, né le 6 mars 1927 à Aracataca (Colombie) et mort le 17 avril 2014 (à 87 ans) à Mexico, est un écrivain colombien. Romancier, nouvelliste, mais également journaliste et activiste politique, il reçoit en 1982 le prix Nobel de littérature. Affectueusement connu sous le surnom de « Gabo » en Amérique latine, il est l'un des auteurs les plus significatifs du xxe siècle. - Wikipedia

Pour mon plus grand plaisir (et peut-être le vôtre aussi) quelques extraits de ses romans et citations :

"Les gens que l'on aime devraient mourir avec toutes leurs affaires." - G. G. Marquez (Mon sentiment exactement, alors que je passe à travers les effets de mes deux parents...)

"Chaque chose sur laquelle se posait mon regard faisait naître en moi l'anxiété irrépressible d'écrire pour ne pas mourir. Ce n'était pas la première fois que cette émotion me gagnait, mais ce jour-là je l'associai au souffle de l'inspiration, ce mot abominable mais si juste qui détruit tout sur son passage pour arriver à ses fins." - Vivre pour la raconter

"Il se portait mieux que nous tous, mais quand on l'auscultait on entendait les larmes bouillonner dans son cœur." - Chronique d'une mort annoncée

"cet après-midi-là, il se demanda, avec son infinie capacité de rêve, si une indifférence aussi acharnée n'était pas un subterfuge pour dissimuler le tourment de l'amour." - L'amour au temps du choléra

"Des questions insidieuses adressées à lui d’abord puis à sa mère suffirent au médecin pour constater une fois de plus que les symptômes de l’amour sont identiques à ceux du choléra. Il prescrit des infusions de fleurs de tilleul pour calmer ses nerfs et suggéra un changement d’air afin qu’il pût trouver un réconfort dans la distance, mais ce à quoi aspirait Florentino Ariza était tout le contraire : Jouir de son martyre. Transito Ariza était une quarteronne libre, avec un instinct de bonheur gâché par la pauvreté, et elle se complaisait dans les souffrances de son fils comme si elles eussent été siennes. Elle lui disait boire des infusions lorsqu’elle le sentait délirer et l’enveloppait dans des couvertures de laine pour l’empêcher de trembler en même temps qu’elle l’encourageait à se délecter de sa prostration. « Profite de ce que tu es jeune pour souffrir autant que tu peux, lui disait-elle, ça ne durera pas toute la vie.»" - L'amour au temps du choléra

"Amaranta faillit semer la panique quand une des sœurs fit irruption dans la cuisine au moment où elle salait la soupe et ne trouva rien d'autre à lui demander que la nature de cette poudre blanche qu'elle mettait par poignées.
- De l'arsenic, répondit Amaranta." - Cent ans de solitude

"Mais avant d’arriver au vers final, il avait déjà compris qu’il ne sortirait jamais de cette chambre, car il était dit que la cité des miroirs (ou des mirages) serait rasée par le vent et bannie de la mémoire des hommes à l’instant où Aureliano Babilonia achèverait de déchiffrer les parchemins, et que tout ce qui y était écrit demeurait depuis toujours et resterait à jamais irrépétible, car aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n’était pas donné sur terre de seconde chance." - Cent ans de solitude

Avec respect!
ML

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