lundi 17 mai 2010

Lettre d'amour - essai sur les sens (2/5)

Une première envolée
Il y a tant de beauté à découvrir dans ce monde qui nous accueille. J’aime voir le monde à travers tes yeux. Cet émerveillement constant devant la beauté des femmes, leurs seins, leurs formes sensuelles et généreuses qui éveillent tes sens. Tes yeux qui comme les tournesols cherchent le soleil et se gorgent de sa lénifiante beauté.
Je veux être ton soleil, ton étoile, la terre fertile de ton amour que tu arroseras de tes larmes, de tes rires, de tes délires.

Totalement en vie dans ton regard
Je t’aime

Une lettre d’amour
Mon amour,
Encore une évidence, pourquoi la vue aujourd’hui. Facile. J’allais faire « checker » mes yeux. Deuxième facile : « T’as de beaux yeux tu sais! » Ceci étant dit. Après s’être « entendu » dans le background. Nous avons commencé à nous « voir ».

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? » Cette phrase qui peut être prise dans plusieurs contextes, m’apparaît comme l’expression parfaite pour exprimer ta venue dans ma vie.

Non je n’ai rien vu venir!

Prisonnière d’une illusion qui m’a fait espérer longtemps la vision d’un avenir meilleur. Prisonnière de mes contes pour enfants, peuplés de sorcières, de princesses enchaînées, de mauvais sort sans antidote, de fiel déversé sur mes magies intérieures, j’ai vécu dans un univers fabriqué, aux images décolorées, à la vie flétrie.

Comme un train qui arrive au loin et que l’on n’entend pas, car de toute façon quand il arrive, ce n’est pas pour nous, puisque l’on n’attend personne. Mais cette envie, tout de même, de s’élancer derrière et de courir pour le rattraper, espérant le bonheur dans d’autres contrées. Mais ne jamais oser se mettre devant pour l’arrêter et se laisser emporter. Tu es arrivé, comme un train dont le bruit s’impose au cœur de la nuit, réveillant les âmes endormies. Je me souviens enfant, chez mon grand-père, le train de l’autre côté du lac qui ne s’arrêtait jamais, sauf en de rares occasions pour lesquelles il s’annonçait, faisant vibrer son puissant sifflet.

Cette fois-ci, j’ai accouru, curieuse, espérant la venue de cet étranger qui arriverait d’un long périple pour enfin se déposer, se reposer entre mes bras. Et maintenant tu es là, porteur de cette tranquillité dans laquelle se dépose des souvenirs enfouis, des images fanées de cette enfance lointaine, avec ses promesses de lumière éblouissante… avant les tremblements, les larmes et les cris retenus.

Je t’écris ces mots d’une main tremblante, émue de tant de beauté en un seul être et émerveillée de ta sensibilité. Chacune de tes larmes est un cadeau, une perle précieuse que je conserve dans les secrets de mon cœur. Je les boirai toutes, jusqu’à ce que la mer, jalouse, se déchaîne de splendeurs et nous inonde, balayant avec elle toutes tes douleurs.

Et encore, si ce n’était que chacun de tes gestes ou de tes mots, mais cette capacité que tu as de jouer avec les idées et de les rendre de cette façon imagée qui me fait m’évanouir encore et encore.

Je m’éveille à ton regard, avec cette envie de me révéler, de te nourrir des somptuosités de mon âme, de son intensité; de te chérir des richesses de mon cœur; d’offrir à tes sens mon corps généreux.

Je t’ai vu, peut-être pas la première, mais dans mon regard tu te renouvèles, te régénères, te recrées.

Voyeuse
Regardeuse
Voyante
Illuminée
Rêveuse
Visible
Éclatante
Lumineuse

De moi

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