jeudi 28 juillet 2011

Le rendez-vous

C'est un de ces rendez-vous où vous ne savez pas que vous êtes attendus, tant que vous n'êtes pas rendu. Comme à tous les matins au réveil, j'écoute. Dans le souffle du vent, on peut y entendre le moment et le lieu du rendez-vous. Je vous ai dit qu'ici, il ne faut pas venir « voir ». Écouter et se laisser porter. Abandonner toute attente.

La raison me disait : "Il est tôt! Va écrire!" Mais le vent me disait : « Allez, un petite marche sur le bord de l'eau avant d'écrire. »

Les montagnes disparaissaient dans la brume donnant au village un air de film, genre Sleepy Hollow. Le fond de l'air était frais. La température a du tomber à pas loin de 10C dans la nuit. Je me suis mise en route vers le bord de l'eau. La brume s'est levée peu de temps après et le soleil a jaillit de toute sa splendeur, s’infiltrant dans les moindres recoins, faisant disparaître toute l’humidité accumulée. Il a plu dans les deux derniers jours.

Je me suis laissée porter jusqu'à une pointe de roche, directement à l'entrée de l'embouchure du fjord. Il y avait les innombrables passants qui viennent « voir » 10 minutes et repartent. Et il y a ceux, comme moi, qui n'attendent rien, les yeux plongés dans la beauté du lieu et s'émerveillent des vagues fortes, se fracassant sur les rochers, laissées dans le sillon des bateaux.

Emmitouflée dans ma petite laine, je me suis gavée de soleil. (Tellement que ce soir, j'ai les joues « chaudes »). C'est à ce moment là que mon rendez-vous est arrivé. Un petit rorqual commun, enveloppé de douceur, est venu manger juste devant la pointe. Il a du rester pas loin d'une heure, à plonger et remonter à la surface, 3-4 fois pour le plus grand plaisir de tous.

Il y a des rendez-vous où il faut se pointer.

Une rencontre : un couple de Cap-Rouge. Madame travaille en francisation. Elle m'a parlé avec beaucoup d'affection de ses adolescents népalais, arrivés d'un camp de réfugiés et installés à Québec. Une invitation à souper et à me balader sur le bord du fleuve à Cap-Rouge, si je passe dans le coin.

Écriture : 1421 mots. Un compte moins élevés aujourd'hui. J'ai retravaillé des sections précédentes pour assurer la cohérence de l’histoire. La mort « annoncée » d'un des personnages bouscule tous les autres.

Il est tard, je vais aller soigner mon « coup de soleil ». Je ne me souviens pas qui a osé me dire, la semaine dernière, que parce que j'avais « déjà un fond », je ne pognais pas de coup de soleil... Je réfute monsieur le juge!!!!

With great respect and love!
A.

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